Les environnements à l'origine des sursauts gamma longs : préparation à la mission SVOM
Auteur / Autrice : | Benjamin Schneider |
Direction : | Emeric Le Floch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astronomie et Astrophysique |
Date : | Soutenance le 17/11/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | référent : Faculté des sciences d'Orsay |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....) | |
Laboratoire : Astrophysique Instrumentation Modélisation (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2005-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Verstraete |
Examinateurs / Examinatrices : Etienne Pointecouteau, Johan Richard, Françoise Combes, Pierre-Alain Duc | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Etienne Pointecouteau, Johan Richard |
Résumé
Les sursauts gamma (GRBs) sont de brefs flashs de rayons gamma causés par des jets ultra-relativistes après la formation d'un trou noir stellaire, et représentent les phénomènes les plus énergétiques connus dans l'Univers. La future mission franco-chinoise SVOM sera dédiée à l'observation des GRBs et ouvrira une nouvelle ère dans le domaine du ciel transitoire et multi-messager. Grâce à une meilleure synergie entre la détection des GRBs par les instruments à bord du satellite et leur suivi par les télescopes au sol, SVOM promet d'apporter un nouveau regard sur ces phénomènes extrêmes. Dans cette thèse, je me suis intéressé à la préparation et à l'exploitation scientifique de la mission à long, moyen et court terme.À long terme : parmi la population des GRBs, une sous-population constituée des sursauts gamma longs (LGRB) s'est révélée être associée à la fin de vie des étoiles massives, ce qui en fait des traceurs prometteurs de la formation stellaire cosmique jusqu'à de très grands décalages spectraux (z > 8). Cependant, des études ont suggéré que certaines conditions semblent être requises pour former un LGRB, liée par exemple à la faible métallicité du progéniteur ou de son environnement proche. À travers mon travail, j'ai étudié l'influence de la densité stellaire sur l'efficacité de formation des LGRBs. Puisque ces phénomènes sont extragalactiques, ce type d'étude ne peut se faire qu'à travers les propriétés globales de la galaxie hôte. En comparant un échantillon de galaxies hôtes de LGRBs à un échantillon de galaxies à formation d'étoiles obtenu à partir d'un sondage profond de l'Univers, j'ai montré que les LGRBs ont tendance à être observés plus fréquemment dans des galaxies compactes ayant une densité de formation d'étoiles et de masse stellaire plus élevées que la normale.À moyen terme : la constitution du nouvel échantillon de GRBs proprement caractérisés et identifiés par la mission SVOM nécessitera un suivi efficace des alertes par la communauté scientifique de SVOM. Dans ce but, j'ai pris part de manière active au programme mené par le consortium Stargate à l'aide du Very Large Telescope pour conduire le suivi des GRBs actuellement détectés par la mission Swift. J'ai également joué un rôle important dans la récente mise en place du suivi de ces alertes avec le spectro-imageur MISTRAL installé sur le T193 de l'Observatoire de Haute-Provence.À court terme : SVOM effectuera un suivi systématique des GRBs dans le domaine des rayons X en utilisant un télescope X à bord du satellite (MXT). Dans ce contexte, j'ai participé activement à la calibration en énergie du modèle de vol de MXT et à la mise en place d'un traitement optimisé des données. Ceci a permis de démontrer l'excellente performance spectrale de MXT avant son lancement. Une fois en vol, ces traitements permettront de tirer le meilleur parti des données pour leur exploitation scientifique.