Thèse soutenue

Contraintes sur la population de sources des rayons cosmiques d'ultra-haute énergie à partir des données de l'observatoire Pierre Auger

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Auteur / Autrice : Sullivan Marafico
Direction : Olivier Deligny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science des Astroparticules et Cosmologie
Date : Soutenance le 29/09/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (2020-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Elias Khan
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Berat, Peter Tinyakov, Martin Lemoine, Véronique Van Elewyck
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Berat, Peter Tinyakov

Résumé

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Cette thèse porte sur les rayons cosmiques d'ultra haute énergie (RCUHE). L'origine de ces noyaux d'atomes, découverts il y a plus d'un siècle et accélérés jusqu'à des centaines d'EeV, reste un mystère. L'observatoire Pierre Auger, situé en Argentine, a été construit pour les étudier et tenter de percer ce mystère. En 2017, l'observatoire a permis de mettre en évidence leur origine extragalactique avant, l'année suivante, de fournir des indications de corrélation entre les directions d'arrivée des RCUHE au-delà de ≃40 EeV et un catalogue de galaxies à haut taux de formation d'étoiles. L'étude présentée dans cette thèse s'inscrit dans la continuité de ces résultats. Premièrement, une étude a été réalisée sur les méthodes de reconstruction du flux en termes de direction d'arrivée. Une seconde étude, portant sur la composition des RCUHE à partir des profondeurs de maximum de gerbe (X_max), s'est concentrée sur l'estimation du biais et des incertitudes des méthodes utilisées. Enfin, une étude phénoménologique visant à contraindre la production de RCUHE à leurs sources à partir des données de composition et de spectre en énergie a été conduite. Deux modèles d'évolution des sources ont été évalués : un scénario d'évolution des sources qui suit la densité de masse stellaire (DMS), et un scénario où l'évolution des sources suit la densité de taux de formation d'étoiles (DTFE). Ces deux modèles prennent en compte l'évolution cosmique et l'évolution locale, laquelle est propre à notre environnement extragalactique proche. Le modèle est comparé au spectre en énergie et aux distributions en X_max pour des énergies au-delà de la ``cheville'' (caractéristique spectrale à ≃5 EeV) et au spectre de proton (calculé à partir de l'étude en composition) en deçà de la cheville. Cette étude montre que si les protons en deçà de la cheville sont issus de la même population de sources que celle au-delà, un échappement différent entre les protons et les autres noyaux est nécessaire pour expliquer les données dans le cas du scénario DMS, tandis que pour le scénario DTFE, les protons sous la cheville sont la conséquence de produits secondaires issus de la propagation des RCUHE dans l'univers. Dans le dernier chapitre de la thèse, ces modèles cosmiques ont été associés à un catalogue de près de 400,000 galaxies dans le but de déduire les cartes du ciel attendues. Ces modèles de ciel sont comparés aux données reconstruites à l'observatoire Pierre Auger et par l'expérience Telescope Array. Pour finir, l'aspect transitoire des sources de RCUHE a été caractérisé, en prenant en compte l'effet de divers champs magnétiques (Galactique, feuillet local et extragalactique). Cette étude a permis de contraindre le taux d'évènements produisant des RCUHE, ainsi que le champ magnétique imprégnant le feuillet local.