Thèse soutenue

Étude des périodes humides Africaines enregistrées au cours des deux derniers cycles climatiques à partir de la caractérisation de poussières Sahariennes déposées en Méditerranée Occidentale et dans l’océan Atlantique Tropical Nord-Est

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Auteur / Autrice : Maxime Leblanc
Direction : Christophe ColinCharlotte Skonieczny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre solide : géodynamique des enveloppes supérieures, paléobiosphère
Date : Soutenance le 17/02/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Mécaniques et Energétiques, Matériaux et Géosciences
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géosciences Paris-Saclay (Orsay, Essonne ; 2004-....) - Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....) - Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux (Talence, Gironde ; 1999-....) - Laboratoire d'Océanologie et de Géosciences (LOG)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Géosciences, climat, environnement et planètes (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Guillemette Menot
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Malaizé, Marie Revel, Viviane Bout-Roumazeilles
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Malaizé, Marie Revel

Résumé

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Le continent Nord-Africain représente la plus grande source de poussières minérales à l’actuel. Ces aérosols désertiques sont majoritairement transportés vers l'océan Atlantique Tropical Nord-Est (ATNE) et le bassin Méditerranéen. L'étude de leurs dépôts dans les archives sédimentaires de ces régions permet de reconstituer de façon continue les changements passés du cycle hydrologique du Sahara et du Sahel au cours du temps. Notamment, la caractérisation granulométrique, minéralogique et géochimique de ces particules détritiques terrigènes, en plus de fournir des informations sur la circulation atmosphérique, renseignent les conditions environnementales tel que l’état d’aridité régnant au niveau des zones sources. Au cours du Quaternaire, les variations d’insolation reçues au niveau du continent Africain ont régi la dynamique de la mousson dans cette région engendrant la récurrence de périodes humides africaines (AHP). Bien que grandement étudiée, la dernière AHP qui s’est produite au début de l’Holocène est encore mal comprise. Un facteur compliquant sa compréhension réside possiblement dans le fait qu’elle corresponde à une période où l’obliquité et l’insolation locale gouvernée par la précession atteignent leurs maxima de façon relativement synchrone, ne permettant ainsi pas de clairement distinguer leurs rôles respectifs. Dans ce contexte, ce travail de thèse apporte de nouveaux éléments de discussion concernant les AHP et leur étude au travers des dépôts de poussières Sahariennes. Tout d’abord, ce travail comprend une partie d’approfondissement analytique incluant la présentation du logiciel "JaHDe" développé dans le cadre de cette étude afin d’améliorer la caractérisation de la minéralogie des argiles. Dans un second temps, la compréhension de l’AHP Holocène est poursuivie à partir (1) d’une synthèse bibliographique de données multi-traceurs et multi-archives incluant plus de 140 références et couvrant l’ensemble du continent Nord-Africain, son pourtour ainsi que le bassin Méditerranéen et (2) de l’étude du signal éolien enregistré dans l’archive sédimentaire BAS15-MC (42°03’N, 09°08’E) prélevée dans le lac de Bastani en Corse et couvrant les derniers 12 ka. Finalement, de plus anciennes AHP correspondant à des configurations orbitales différentes de celle caractérisant l’AHP Holocène sont explorées à partir l’étude du signal éolien enregistré dans l’archive sédimentaire MD03-2705 (18°05’N, 21°09’W) prélevée en ATNE. L’ensemble de ce travail de thèse (1) souligne l’importance de prendre en considération la fraction granulométrique représentée par le terme "poussières minérales" dans les reconstructions paléoclimatiques et (2) contribue à renseigner les temporalités, forçages, mécanismes et réponses environnementales associés aux 8 dernières AHP qu’incluent les deux derniers cycles climatiques correspondant aux derniers 240 ka.