Thèse soutenue

Economie du genre et compétition
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Auteur / Autrice : Alexis Noir-Luhalwe
Direction : José De Sousa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 26/01/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : Droit, Economie, Management
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Réseaux, innovation, territoires et mondialisation (Sceaux, Haut-de-Seine)
référent : Faculté de droit, économie, gestion
graduate school : Université Paris-Saclay‎. Graduate School Économie & management (2020-...)
Jury : Président / Présidente : Grazia Cecere
Examinateurs / Examinatrices : Marc-Arthur Diaye, David Masclet, Helena PERRONE
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc-Arthur Diaye, David Masclet

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse étudie une technique d’estimation des différences de genre, un facteur explicatif de ces différences ainsi que leurs évolutions dans le monde moderne. Dans le chapitre 1, je propose une extension à la décomposition RIF afin de prendre en compte le biais de sélection moyen. Les regressions de salaires sont estimées en utilisant des fonctions d'influence centrées à la reimers pour obtenir les effets partiels des quantiles unconditionnels pour la sélection de l'échantillon. La méthodologie adoptée est compatible avec la stratégie de repondération requise pour estimer le contrefactuel. J'illustre l'extension de la décomposition en étudiant les effets des covariables sur l'écart de salaire genré français. Je montre que les différences de genre sont plus importantes tout au long de la distribution des salaires lorsque l'on tient compte de la sélection du travail en temps-plein. La structure de salaire est largement sous-estimée sans la prise en compte de cet effet de sélection. Enfin la catégorie socioprofessinnelles suivie par l'expérience et le lieu du travail sont les principales covariables impactant l'écart de salaire. Dans le chapitre 2, nous analysons un trait psychologique influençant les inégalités de genre au travail : l’aversion au risque. Plus précisément, nous étudions les décisions risquées de binômes dans un jeu populaire qui s'est déroulé en ligne pendant la pandémie du Codiv-19. Nous trouvons que le contexte en ligne influence considérablement les décisions risquées, ce qui peut avoir des incidences étant donnée le recours grandissant au télétravail. Un binôme jouant en ligne a .2 moins de chance de choisir d'entrer dans la manche finale avec l'enjeu monétaire le plus élevé. Ceux qui décident d'entrer jouent légèrement moins bien que les binômes en présentiel. Cela signifie que, en moyenne, les binômes en ligne gagnent moins d'argent que ceux jouant en présentiel. Nous expliquons cette différence par les interactions sociales dont les binômes en présentiel bénéficient, e.g. les encouragements du public. Le chapitre 3 étudie l’impact des flux commerciaux sur les inégalités de genre. Alors que la majorité des études existantes analyse l'effet des chocs commerciaux sur l'inégalité de genre, celui des acteurs commerciaux reste largement ignoré jusqu'ici. Est-ce que les inégalités de genre dans un pays sont impactées par ses partenaires commerciaux ? Ce chapitre tente d'apporter une réponse en adoptant un modèle spatial aux flux commerciaux de 123 pays entre 1997 et 2013. Ces flux commerciaux sont ensuite désagrégés au niveau technologique des biens dans l'optique d'isoler les canaux technologiques. Les résultats montrent qu'une plus grande égalité de genre chez les partenaires commerciaux se diffuse via l'import de bien de moyenne et haute technologie ainsi que de biens minéraux dans le pays d'origine. De tels résultats suggèrent qu'un phénomène de révolution technologique au sein des entreprises, des ménages et du gouvernement, impacte l'automatisation des femmes.