Intelligence artificielle et radiomiques pour le diagnostic du cancer
Auteur / Autrice : | Yingping Li |
Direction : | Emilie Chouzenoux, Nathalie Lassau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Traitement du signal et des images |
Date : | Soutenance le 06/07/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et technologies de l'information et de la communication (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'imagerie biomédicale multimodale Paris-Saclay (Orsay, Essonne ; 2020-....) |
Référent : CentraleSupélec (2015-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Informatique et sciences du numérique (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Laure Fournier-Dujardin |
Examinateurs / Examinatrices : Adrian Basarab, Augustin Lecler | |
Rapporteur / Rapporteuse : Adrian Basarab, Augustin Lecler |
Résumé
L'intelligence artificielle (IA) est très utilisée pour le diagnostic et le traitement de données médicales, donnant lieu à la médecine personnalisée assistée par l'IA. Ce manuscrit se concentre sur la proposition et l'analyse de méthodes d'IA, notamment l'apprentissage profond et la radiomique, pour le diagnostic du cancer. Tout d'abord, une approche efficace de segmentation automatique est essentielle pour mettre en place une méthode de diagnostic par IA, car c'est un préalable à une analyse par radiomiques. Nous avons proposé une nouvelle approche pour la segmentation automatique des lésions dans les images échographiques, basée sur des données multicentrique et multipathologique présentant différents types de cancers. En introduisant la convolution de groupe, nous avons proposé un réseau U-net léger en mémoire sans sacrifier les performances de segmentation. Deuxièmement, nous nous sommes intéressés au traitement de données d'imagerie par résonance magnétique (IRM) pour prédire de manière non invasive le sous-type de gliome, défini par le grade de la tumeur, la mutation de l'isocitrate déshydrogénase (IDH) et la codélétion 1p/19q. Nous proposons une approche par radiomiques. La performance de prédiction s'est améliorée de manière significative en optimisant différents paramètres de notre modèle. Les caractéristiques des éléments radiomiques qui distinguent le mieux les sous-types de gliome ont également été analysées. Ce travail a non seulement fourni un pipeline qui fonctionne bien pour prédire le sous-type de gliome, mais il a également contribué au développement et à l'interprétabilité du modèle radiomique. Troisièmement, nous nous intéressons à la problématique de reproductibilité des approches basées sur les radiomiques. Nous avons donc étudié l'impact de différentes méthodes de prétraitement d'images et de méthodes d'harmonisation (y compris la normalisation de l'intensité et l'harmonisation ComBat) sur la reproductibilité des caractéristiques radiomiques en IRM. Nous avons montré que la méthode ComBat est essentielle pour éliminer la variation non biologique causée par les différents paramètres d'acquisition d'image (à savoir, les effets du scanner) et améliorer la reproductibilité des caractéristiques dans les études radiomiques. Nous avons illustré l'importance de la normalisation de l'intensité, car elle permet d'obtenir des images IRM plus comparables et des résultats plus robustes. Enfin, nous avons cherché à améliorer la méthode ComBat en modifiant l'hypothèse classique, à savoir que les effets du scanner sont différents pour différentes classes (comme les tumeurs et les tissus normaux). Bien que le modèle proposé donne des résultats encore décevants, sûrement en raison du manque de contraintes appropriées pour aider à identifier les paramètres, il a néanmoins ouvert la voie à des perspectives intéressantes.