Thèse soutenue

Réactions photocatalytiques de désoxygénation de liaisons X-O (X = N, S)

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Auteur / Autrice : Marianne Kjellberg
Direction : Thibault CantatEmmanuel Nicolas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 01/12/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Nanosciences et innovation pour les matériaux, la biomédecine et l'énergie (Gif-Sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) - Institut de biologie intégrative de la cellule (Gif-Sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Chimie (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Carole Duboc
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Grimaud, Sami Lakhdar, Annamaria Quaranta
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Grimaud, Sami Lakhdar

Résumé

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Les émissions accrues de protoxyde d’azote (N₂O) dues aux activités humaines (agriculture intensive, industrie chimique) provoquent son accumulation dans l’atmosphère, ouvrant des brèches dans le cycle de l’azote. Ce phénomène a des conséquences environnementales car N₂O est un gaz à effet de serre puissant nocif pour la couche d’ozone. La maîtrise de la rupture de la liaison N–O est une clé de la fermeture du cycle de l’azote ; toutefois, les voies actuelles de désoxygnéation de N₂O en N₂ sont souvent énergivores car N₂O est thermodynamiquement oxydant mais cinétiquement inerte. Cette thèse décrit l’emploi de la photocatalyse pour réaliser en conditions douces la désoxygénation de N₂O. Ici, des complexes de rhénium triscarbonyl bipyrine ont permis de photocatalyser efficacement la désoxygénation de N₂O en N₂ et en eau sous irradiation visible à température ambiante. La réaction a été étendue à la désoxygénation de la liaison N–O dans d’autres oxydes d’azote organiques dont la désoxygénation peut présenter un intérêt synthétique. Ce système a été optimisé pour désoxygéner une large gamme d’oxydes d’azote organiques. Afin de mieux comprendre comment rompre la liaison N–O, le mécanisme de la désoxygénation photocatalytique de l’oxyde de pyridine a été étudié par photolyse éclair, par diverses techniques spectroscopiques (UV-visible, infrarouge, RMN) et par calculs DFT. Enfin, des résultats préliminaires ont été obtenus en désoxygénation photocatalytique des sulfoxydes, dont la rupture de la liaison S–O forte nécessite classiquement des conditions dures.