Thèse soutenue

Électrocatalyseurs potentiels pour l'électrolyse de l'eau - Challenges et opportunités de différentes familles de catalyseurs

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Auteur / Autrice : Robin Dürr
Direction : Bruno JousselmeLeif HammarströmVladimir AtanasovAntoni LlobetStéphanie Narbey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 12/09/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay en cotutelle avec Uppsala universitet
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Nanosciences et innovation pour les matériaux, la biomédecine et l'énergie (Gif-Sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) - Ångström Laboratory (Uppsala, Suède ; 1997-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Chimie (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Ally Aukauloo
Examinateurs / Examinatrices : Christel Laberty-Robert, Ulrike Kramm, Kevin Sivula
Rapporteurs / Rapporteuses : Christel Laberty-Robert, Ulrike Kramm

Mots clés

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Résumé

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Ce travail porte sur la synthèse et la caractérisation de différentes classes de catalyseurs et de leur intégration comme électrodes de travail pour une cellule d'électrolyse. Les électrodes à base de complexes moléculaires de ruthénium fabriquées par sérigraphie (Article 2) présentent des activités et des stabilités élevées, à pH neutre, vis-à-vis de l'oxydation de l'eau. Les catalyseurs sous forme d'oligomères montrent des performances supérieures. La conductivité électronique de l'électrode est le facteur limitant de l'activité catalytique d'une telle anode moléculaire. De plus, le faible chargement en catalyseur impose des limitations supplémentaires pour atteindre des densités de courant élevées. L'étude de matériaux catalytiques, composés d'un Métal de transition, d'Azote et de Carbone (Article 3) montre que celui contenant du cobalt a la plus grande activité pour la production d'hydrogène en milieu acide tout en montrant une certaine stabilité. Cette dernière s'explique par la présence de sites atomiques uniques, au détriment de la formation de nanoparticules, obtenus par une méthode de synthèse sans solvant. Ce procédé présente donc une stratégie intéressante pour la synthèse à grande échelle. Cependant, l'augmentation du nombre de site catalytiques dans le matériau reste une difficulté à surmonter. Une méthode (Brevet I) de fabrication des assemblages membrane-électrode a aussi été mise en place. Elle permet le remplacement des membranes coûteuses couramment utilisées. Deux structures de Molybdate de Nickel ont été synthétisées (Article 1) pour fabriquer, après électro-activation, des nanoparticules de γ-NiOOH actif envers la production d'oxygène en pH alcalin. L'élimination du molybdène conduit à une surface électrochimique élevée avec un grand nombre de sites de nickel exposé et explique l'origine de l'activité catalytique élevée. La présence de Molybdène sert donc ici d'agent structurant et porogène. L'étude par spectroscopie Raman montre que le dépôt en forme de bâtonnets (mis en évidence par microscopie électronique) fabriqué sur une mousse de Nickel comporte aussi le signal de la structure en feuille après l'éviction du molybdène. La présence de cette structure s'explique par une couche intermédiaire entre l'électrode en mousse et les bâtonnets visibles par microscopie électronique. Cependant, les résultats semblent indiquer une activité plus élevée pour la structure en bâtonnets. Un résultat essentiel de cette étude est que lors de la synthèse d'une structure en bâtonnets de Molybdate de Nickel sur une électrode, l'absence de la structure en feuille doit être vérifiée. Les différences fondamentales (Article 4) entre les nanostructures ont été caractérisées plus en détail à l'aide de diverses techniques : MEB, DRX et Spectroscopie Raman. Bien que les structures cristallines des deux nanostructures ne soient pas encore totalement résolues, les analyses montrent clairement qu'il s'agit de deux matériaux différents avec leurs propriétés. En effet la structure hydratée en feuille présente une activité supérieure à celle déshydratée pour la production d'hydrogène en milieu alcalin. Il est clair qu'une étape de réduction préliminaire est nécessaire pour accéder à l'activité catalytique exceptionnelle rapportée. Parmi les différentes classes de catalyseurs étudiés, les catalyseurs à nanoparticules semblent être les plus prometteurs pour une intégration réussie dans une cellule d'électrolyse à grande échelle. L'utilisation généralisée de ce type de matériau pourra être envisagée une fois que la stabilité des catalyseurs et de la membrane échangeuse d'anions sera résolue.