Thèse soutenue

Séparation de charges induite par la courbure dans des nanotubes d'aluminosilicate

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Auteur / Autrice : Marie-Claire Pignié
Direction : Antoine ThillSophie Le Caër
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 18/01/2022
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences chimiques : molécules, matériaux, instrumentation et biosystèmes
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Nanosciences et innovation pour les matériaux, la biomédecine et l'énergie (Gif-Sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Chimie (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Lampre
Examinateurs / Examinatrices : Magaly Tribet, François Rochet, Sophie Cassaignon
Rapporteurs / Rapporteuses : Magaly Tribet, François Rochet

Résumé

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Ce travail consiste en une étude exploratoire de l’imogolite pour des applications dans le domaine de la photocatalyse. Cette argile est un nanotube inorganique reporté comme présentant une polarisation de paroi qui lui permettrait de séparer les porteurs de charges photo-générées. Nous proposons une quantification de la différence de potentiel à travers la paroi grâce à des méthodes spectroscopiques. Ainsi, elle vaut 0,7 eV pour l’imogolite analogue au matériau naturel et 0,2 eV dans le cas de l’imogolite hybride, dont la cavité est rendue hydrophobe par fonctionnalisation. Le devenir des charges générées par irradiation a été étudié. L’électron est détecté après solvatation sur la surface externe par radiolyse pulsée. Le trou d’électrons se dirigerait donc vers la surface interne. Ce mouvement des porteurs de charges, dirigé par la polarisation, ouvre la voie à l’utilisation des imogolites comme nano-réacteurs avec des réactions différenciées sur ses surfaces interne et externe. La réactivité de l’imogolite a été caractérisée par la proposition de mécanismes réactionnels de radiolyse. La possibilité d’adsorber des molécules organiques dans la cavité hydrophobe de l’imogolite hybride nous a permis de mieux comprendre l’influence de l’encapsulation d’une espèce rédox, en utilisant le cas du ferrocène. Des faisceaux d’indices tendent à montrer l’existence d’un transfert de charges entre ce composé et la paroi de l’imogolite. De plus, l’encapsulation diminuerait son potentiel apparent. La polarisation de la paroi permettrait ainsi de le rendre moins oxydant.