Could the issue of ''quantitative vs. qualitative'' in plant-pathogen interactions be a false dilemma ? The wheat-Zymoseptoria tritici case study
Auteur / Autrice : | Camilla Langlands-Perry |
Direction : | Thierry C. Marcel, Romain Valade |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance le 09/06/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biologie Gestion des Risques en agriculture (Palaiseau ; 2007-....) |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Jacqui Shykoff |
Examinateurs / Examinatrices : Marie Foulongne, Kostya Kanyuka, Véronique Lefebvre, Bruno Le Cam | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie Foulongne, Kostya Kanyuka |
Mots clés
Résumé
Qualitatif et quantitatif sont deux notions qui s'opposent en phytopathologie depuis plus de 60 ans. La résistance qualitative se rapporte à une distribution discrète des données phénotypiques en classes distinctes, résistant ou sensible. Cette distribution s'explique par les interactions gène-pour-gène entre les gènes de résistance R côté hôte et les gènes d'avirulence Avr côté agent pathogène. La résistance quantitative, en revanche, parfois appelée résistance basale ou horizontale, est caractérisée par une distribution continue des phénotypes expliquée par une combinaison de loci à effet quantitatif (QTL) à effet plus ou moins fort et dont les gènes et mécanismes sous-jacents sont généralement inconnus. Depuis une vingtaine d'années, de plus en plus d'exemples semblent contredire la théorie qui prône une stricte dichotomie entre ces deux formes de résistance. L'objectif de cette thèse a été d'étudier les mécanismes sous-jacents aux interactions quantitatives avec comme finalité potentielle de mettre en évidence un besoin d'adapter les définitions conventionnelles aux dernières connaissances acquises. Nous avons choisi de travailler avec le pathosystème modèle Zymoseptoria tritici-blé tendre car les interactions entre l'hôte et l'agent pathogène sont considérées comme étant principalement quantitatives. Le chapitre 2 concerne la caractérisation de l'architecture génétique de la résistance du cultivar de blé 'Renan' envers deux souches fongiques I05 et I07, démontrant qu'elle est effectivement quantitative, basée sur l'action combinée de trois QTL de résistance. Le chapitre 3 se focalise sur l'identification des sources de pathogénicité envers 'Renan' dans les souches fongiques I05 et I07. Trois QTL de pathogénicité ont été détectés dans ces souches. Pour deux de ces QTL, un gène candidat a été identifié puis cloné. L'un des clonages a démontré l'implication d'un gène codant pour une petite protéine secrétée, typique des effecteurs, dans la pathogénie. Enfin, le chapitre 4 vise quant à lui à identifier des interactions QTL-pour-QTL expliquant des phénotypes quantitatifs. Nous avons été en mesure d'identifier des interactions QTL-pour-QTL et également une interaction gène-pour-gène dans ce pathosystème, démontrant que, malgré les définitions usuelles, quantitatif n'est pas nécessairement synonyme de large spectre et aspécifique, mais peut également englober des interactions gène-pour-gène spécifiques impliquant des effecteurs. Ces résultats mettent en lumière la nécessité de travailler les définitions actuelles de ces notions et de discuter la durabilité présumée de la résistance quantitative.