Etude pathologique d’isolats tunisiens d’Erwinia amylovora et recherche de signaux apoplastiques inducteurs des gènes de virulence
Auteur / Autrice : | Roua Jeridi |
Direction : | Mathilde Fagard, Ahmed Landoulsi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance le 16/03/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay en cotutelle avec Faculté des sciences de Bizerte (Tunisie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Jean-Pierre Bourgin (Versailles ; 2010-....) - Institut Jean-Pierre Bourgin (Versailles ; 2010-....) |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Marianne Delarue |
Examinateurs / Examinatrices : Ahmed Landoulsi, Walid Hamada, Naceur Djebali | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Walid Hamada, Richard Berthomé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Erwinia amylovora est une bactérie responsable de la maladie du feu bactérien dont les hôtes appartiennent à la sous famille des rosacées, comme le pommier, le poirier et le cognassier. En 2012, E. amylovora a été identifiée en Tunisie, notamment dans le nord où les conditions climatiques sont favorables pour le développement rapide de cette pathologie. La première partie de ma thèse a consisté à isoler et identifier des souches d’E. amylovora à partir du Nord de la Tunisie. La sélection de vingt isolats a été réalisée en se basant sur l’aspect morphologique des colonies, par des méthodes biochimiques et moléculaires grâce à des PCRs en utilisant un ensemble d’amorces chromosomiques et plasmidiques spécifiques d’E. amylovora afin d’étudier la variabilité des souches isolées par rapport aux souches précédemment décrites isolées dans d’autres pays. En parallèle, j’ai testé le degré de pathogénicité de ces isolats en faisant des tests de pouvoir pathogène, de mobilité et de capacité de production de biofilms. La deuxième partie de ma thèse porte sur l’impact de l’azote (N) sur l’interaction E. amylovora - A. thaliana. Mon équipe a montré qu’un faible apport en nitrate réduit la résistance d’A. thaliana à E. amylovora et favorise l’expression in planta des gènes de virulence hrp. L’apoplasme, un des lieux d’infection primaire d’E. amylovora, permet l’échange de métabolites entre la plante et la bactérie, dont certains peuvent être des répresseurs ou des inducteurs des gènes de virulence bactériens. J’ai montré, in vitro, que le liquide apoplastique (AWF) extrait de feuilles d’A. thaliana cultivées en limitation de N (AWF2) induit plus fortement les gènes hrp d’E. amylovora que l’AWF de plantes cultivées à fort N (AWF10). L’analyse métabolomique par GC-MS de l’AWF2 et de l’AWF10 m’a permis d’identifier 114 métabolites primaires dont 102 sont plus accumulés dans l’AWF10 et seulement 12 sont plus accumulés dans l’AWF2. Parmi ces métabolites j’ai identifié des métabolites inducteurs des gènes hrp, comme l’acide linolénique et l’acide cyanurique et des répresseurs comme le citrate et le GABA. Suite à l’infection, 92 métabolites ont été identifiés dans l’AWF. Cependant, le contenu de l’AWF2 est plus sensible à l’infection que l’AWF10 après 6H d’infection. En conclusion, j’'ai montré qu’en condition de limitation en azote, le contenu métabolique de l’apoplasme de la feuille est modifié et de ce fait affecte la capacité d’E. amylovora à induire ses facteurs de virulence au cours des premières étapes de l’infection.