Thèse soutenue

Intérêt de la mesure de la pression oesophagienne dans l’insuffisance respiratoire aiguë de l’enfant

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Auteur / Autrice : Meryl Vedrenne-Cloquet
Direction : Brigitte Fauroux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 21/12/2022
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Vigilance, Fatigue, Sommeil et Santé Publique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Dauger
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Dauger, Armand Mekontso Dessap, Sandrine Essouri, Alexandre Demoule
Rapporteurs / Rapporteuses : Armand Mekontso Dessap, Sandrine Essouri

Résumé

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L’insuffisance respiratoire aiguë est une des causes les plus fréquentes d’admission en soins intensifs pédiatriques. La ventilation en pression positive permet de restaurer une hématose efficace nécessaire à la survie, mais génère des variations de pression intra-thoraciques potentiellement délétères. L’objectif de la prise en charge respiratoire est ainsi de délivrer une ventilation optimale tout en limitant ces effets délétères. Cette stratégie de ventilation dite « protectrice » se doit d’être personnalisée en fonction des caractéristiques physiologiques propres au patient, dont l’évaluation repose classiquement sur l’analyse des courbes de pression, de volume et de débit dans les voies aériennes. Ce monitorage individualisé est d’autant plus important chez l’enfant que l’hétérogénéité de cette population est grande en termes d’âge, d’affections rencontrées, et de mécanique respiratoire. L’objectif de cette thèse est d’évaluer l’intérêt diagnostique et thérapeutique du monitorage de la pression œsophagienne chez l’enfant en insuffisance respiratoire aiguë. Trois travaux démontrent l’intérêt de la mesure de cette pression chez l’enfant sous assistance ventilatoire pour une insuffisance respiratoire aiguë : I) Chez le nourrisson hospitalisé pour une bronchiolite grave en unité de soins intensifs, la mesure de la pression oesogastrique a permis de démontrer la supériorité de la ventilation noninvasive par rapport à la pression positive continue pour diminuer l’effort respiratoire. Cette mesure du travail respiratoire permet de choisir à la fois le mode de ventilation et les réglages optimaux pour un patient donné. II) Une étude sur banc d’essai a démontré le manque de fiabilité des volumes courants délivrés par les ventilateurs pédiatriques disponibles sur le marché lors de la ventilation invasive. III) Chez l’enfant ayant un syndrome de détresse respiratoire aiguë, la mesure de la pression pleurale à l’aide d’une sonde oesophagienne à ballonnet, associée à une évaluation standard de la mécanique respiratoire, a permis d’estimer la pression transpulmonaire et ainsi de détecter le collapsus et/ou la surdistension pulmonaire, qui peuvent être associés à la survenue d’une défaillance cardiaque droite. En dépit des limites posées notamment par son caractère invasif, ces travaux soulignent l’intérêt de la mesure de la pression oesophagienne chez l’enfant en insuffisance respiratoire aiguë pour monitorer de manière précise la mécanique respiratoire et permettre une prise en charge ventilatoire personnalisée.