L'apport des méthodes projectives dans la clinique du suicide : le clivage au sein du Soi
Auteur / Autrice : | Yury Demin-Iliadi |
Direction : | Ouriel Rosenblum |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherches en psychanalyse et psychopathologie |
Date : | Soutenance le 28/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mareike Wolf-Fédida |
Examinateurs / Examinatrices : Mareike Wolf-Fédida, Daniel Derivois, Philippe Nuss, Elena Pryazhnikova | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Derivois, Philippe Nuss, Elena Pryazhnikova |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le Suicide est un grand problème de la Santé Publique. L'abord de ce phénomène est multidisciplinaire du fait de son aspect multifactoriel. Beaucoup de théories ont été fondées pour l'expliquer dans le but de pouvoir le prédire. L'approche psychodynamique a mis en évidence l'importance de la place et du statut de l'autre-objet dans le passage à l'acte suicidaire. Les méthodes projectives (RORSCHACH, T.A.T., SZONDI et Dessin d'Arbres) ont trouvé leur place dans l'étude en Suicidologie visant la révélation des stratégies pulsionnelles qui se mettent en place dans le rapport à cet autre-objet. L'intégrité psycho-somatique de l'être psychique du sujet semble avoir été reculée en second plan, privilégiant la quête des causes d'un tel acte. L'appareil psychique a déjà été abordé de point de vue de la dynamique pulsionnelle qui s'organise en son sein, mais semble n'être jamais été investigué comme un « organe psychique » avec son « anatomie » bien structurée. Parlant de l'intégrité psycho-somatique, qui est l'essence-même du Moi, la structure de ce dernier attire l'attention. Les résultats du protocole de passation des quatre tests projectifs vont dans le sens de la présence d'une altération de l'intégrité psycho-somatique chez les sujets suicidants. Les données obtenues vont dans le sens d'un clivage particulier au sein du Moi. Il ne s'agit pas d'un clivage psychotique, mais de celui dont les caractéristiques sont communes pour les sujets suicidants rencontrés avec des psychopathologies différentes. La caractéristique de ce clivage suscite une réflexion sur sa topographie particulière au sein du Moi, ce qui à son tour invite à une nouvelle conception de la notion du Soi comme le noyau psycho-somatique de ce dernier.