Thèse soutenue

Entre la guerre et la paix, Colombie 2021-1946 : histoires et mémoires de la région de Sumapaz (Exercice d'anthropologie historique et d'histoire régressive)

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Auteur / Autrice : Wilson Rigoberto Pabón Quintero
Direction : Odile HoffmannJavier Guerrero BarónAnne-Marie Losonczy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie et sociologie
Date : Soutenance le 12/05/2022
Etablissement(s) : Université Paris Cité en cotutelle avec Universidad nacional de Colombia
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche Migrations et Société. UMR 8245 (CNRS). UMR 205 (IRD) (Paris et Nice ; 2014-)
Jury : Président / Présidente : Carmen Salazar-Soler
Examinateurs / Examinatrices : Carmen Salazar-Soler, Carlos Miguel Ortiz Sarmiento, Patrick Cingolani, Alhena Caicedo Fernández, Edgardo Alberto Manero
Rapporteurs / Rapporteuses : Carmen Salazar-Soler, Carlos Miguel Ortiz Sarmiento

Résumé

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Cette étude cherche à comprendre la dynamique de la guerre et de la réconciliation en Colombie de 1946 à nos jours. Il se concentre principalement sur la région de Sumapaz, proche de la capitale Bogota, connue comme une zone très conflictuelle par sa tradition d'organisation paysanne, la présence de mouvements de gauche et de groupes de guérilla. Il convient également de noter que c'est là que la stratégie de guerre anticommuniste a débuté dans ce pays pendant les premières années de la guerre froide. Cet à partir des corrélations entre histoire et anthropologie, médiatisées par la mémoire, qu'on a rendu compte de l'évolution de la violence et des pacifications dans la région. Basés sur l'expérience de la mémoire des Sumapaceños, avec une analyse prenant en compte les relations personnelles-locales-régionales-nationales- globales. C'est à travers un exercice ethnographique de plusieurs années, qu'ont été identifiées les conditions paysannes qui font de l'oralité le principal mode de transmission des connaissances à travers les générations, d'où qu'on ait construit d'histoires de vie des habitants. Ce travail confronte ce qu'ils ont dit avec ce qui a été affirmé au niveau académique et de la recherche sur l'histoire de la région, mais aussi avec l'image qui a été créée dans l'imaginaire national, ou qui a été racontée dans les médias de masse, sur le conflit armé colombien. Les problèmes analysés ont été compris dans la perspective de l'anthropologie historique, en cherchant à expliquer les raisons de la guerre et ses conséquences dans les souvenirs des habitants de Sumapaz, en les organisant dans un cadre historique général. Depuis une perspective qui reflète les conséquences de l'établissement d'une zone de concentration pour les ex-combattants des FARC-EP, après la signature de l'Accord de Paix avec le gouvernement colombien en 2016, transformant la région désormais en un laboratoire de pacification. La nouveauté de l'étude réside dans la compréhension de ces phénomènes comme une analyse qui descend du plus récent, chronologiquement, jusqu'au début de la violence à Sumapaz, comme un exercice d'histoire régressive, dans un va-et-vient constant entre le passé et le présent. Cet écrit contribue au débat académique avec des perspectives à long et moyen terme sur les problèmes toujours récurrents dans la région et le pays, qui ont généré des conditions de violence endémique.