Thèse soutenue

Magnétisme et dynamique des étoiles de type solaire : rôle de la rotation et de la métallicité sur la dynamo et le vent stellaire

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Auteur / Autrice : Quentin Noraz
Direction : Allan Sacha BrunAntoine Strugarek
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astronomie et astrophysique
Date : Soutenance le 20/09/2022
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Astrophysique Instrumentation Modélisation (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Chaty
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Charbonnel, Isabelle Baraffe, Guillaume Aulanier
Rapporteurs / Rapporteuses : Axel Brandenburg, Henri-Claude Nataf

Résumé

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Les étoiles sont des quasi-sphères de plasma auto-gravitant, turbulent et en rotation. Pour les étoiles de type solaire, cette rotation est généralement différentielle dans leur enveloppe de surface, c'est-à-dire que toutes les latitudes n'ont pas le même taux de rotation. La présence de cet intense cisaillement, couplé à une convection turbulente, soutient un processus dynamo fluide à l’origine du champ magnétique. Cela peut parfois conduire à des variations cycliques de ce champ, comme pour le Soleil avec son cycle de 11 ans. Ce champ magnétique va alors donner forme au vent généré par l’étoile, et être responsable d’un ralentissement de la rotation globale sur la séquence principale. Dans ce contexte, cette thèse propose une étude de l’évolution magnéto-rotationnelle des étoiles de type solaire. Nous nous intéressons en particulier à l’impact du profil de rotation et de la métallicité sur le processus dynamo à l’origine du champ magnétique, ainsi que le vent résultant de ce dernier. Nous mènerons cette étude par l’intermédiaire de simulations numériques de modèles globaux, et nous proposerons des perspectives afin de confronter ces modèles aux observations. La première partie de cette thèse propose une introduction sur les étoiles de type solaire. On s’intéressera en particulier à leur rotation, leur convection, leur magnétisme, ainsi que les processus entremêlant ces ingrédients physiques de manière non-linéaire et les amenant à évoluer sur les temps séculaires. La deuxième partie se focalisera sur les travaux appliqués aux écoulements à grande échelle. À l’aide de simulations numérique globales, 3D et non linéaires, nous étudions les processus amenant à la mise en place d'écoulements à grande échelle, tel que le profil de rotation différentielle, en fonction de la masse et du taux de rotation de l’étoile. Différents profils sont observés et caractérisés en fonction du nombre de Rossby. Nous développons ensuite un nouveau critère permettant de cibler des candidats observationnels susceptibles d’héberger un profil de rotation dit “antisolaire” que nous indiquons explicitement. Ce travail s’est effectué dans le contexte d’un grand débat au sein de la communauté, le “Convective Conundrum”, pour lequel nous proposons une résolution possible basée sur le contrôle du nombre de Nusselt de la simulation, ainsi que des outils d’analyse spectrale permettant d’identifier les échelles transportant le moment cinétique et la chaleur. Une troisième partie s’intéressera ensuite à l’activité de la dynamo des étoiles de type solaire, et son implication sur le vent stellaire. À l’aide d’un modèle dynamo 2.5D en champ moyen, nous commençons par étudier les possibilités de cycle magnétique sous un régime de rotation anti-solaire. Nous décrivons la phénoménologie des dynamos résultantes, et montrons qu’un profil de rotation anti-solaire mène généralement à des dynamos stationnaires, sauf pour des cas très particuliers. Nous étendons ensuite cette étude à l’ensemble des processus dynamo résultant des simulations 3D présentées en seconde partie, et montrons que différents comportements cycliques sont possibles en fonction du nombre de Rossby. Nous étendons cette étude en étudiant l’impact de la métallicité pour une rotation et une masse donnée, en appliquant la méthode présentée dans la cadre du “Convective Conundrum”. Enfin, nous étudions l’impact de la rotation sur l’environnement stellaire, en générant des solutions de vent à partir de cartes magnétiques de surface des simulations précédemment générées.