Thèse soutenue

Vers une nouvelle littérature japonaise post-catastrophe au Japon : le récit, le temps et l'image chez Furukawa Hideo, après le 11 mars 2011

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Auteur / Autrice : Fumiko Sugie
Direction : Cécile Sakai
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Asie orientale et sciences humaines
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie orientale (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Bayard-Sakai
Examinateurs / Examinatrices : Anne Bayard-Sakai, Keijirō Suga, Philippe Forest, Catherine Coquio
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Bayard-Sakai, Keijirō Suga

Résumé

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Cette thèse présente l'œuvre de l'écrivain Furukawa Hideo (né en 1966), originaire de Fukushima, en tant qu'auteur emblématique de la littérature japonaise après la triple catastrophe de mars 2011 au Japon. L'objectif est d'interroger la représentation complexe du désastre et de ses conséquences à travers l'exemple de trois romans de l'auteur, clairement marqués par l'impact de l'événement : Ô chevaux, la lumière est pourtant innocente (2011), Dogmother (2012) et Aruiwa Shura no jûokunen (Soit un milliard d'années des dieux Ashura) (2016), afin de mieux comprendre son œuvre à la fois dense et dynamique, qui semble explorer les devenirs de la littérature sur les plans local et global. Le corpus de cette étude est principalement composé de textes de forme narrative. L'appareil critique est construit à partir d'un ensemble d'approches théoriques françaises et de recherches japonaises sur le sujet. Après une mise au point sur ce nouveau champ, appelé littérature post-catastrophe (shinsaigo bungaku) au Japon, la thèse procède à une analyse du récit chez Furukawa en considérant les nouvelles conditions d'écriture après mars 2011. Elle se penche ensuite sur les figures de la temporalité du désastre dans la fiction, pour aborder enfin les questions de l'imaginaire, du réseau d'images et de visions qui irrigue son œuvre singulière. Notre but final est d'explorer ainsi les contours de la créativité et de l'engagement de l'auteur dans cette écriture expérimentale qui se déploie devant la catastrophe.