Thèse soutenue

Mécanismes moléculaires impliqués dans le cycle intracellulaire et la dissémination de Francisella tularensis

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Héloïse Rytter
Direction : Alain Charbit
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 26/09/2022
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Necker Enfants-Malades (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Meresse
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Meresse, Florent Sebbane, Patricia Renesto, Julie Guignot
Rapporteurs / Rapporteuses : Florent Sebbane, Patricia Renesto

Résumé

FR  |  
EN

Francisella tularensis est une bactérie à multiplication intracellulaire facultative responsable d'une zoonose : la tularémie. Cette pathologie se manifeste sous de nombreuses formes dépendantes du mode d'entrée de la bactérie et peut, dans certains cas graves, mener à la mort du patient. In vivo, cette bactérie se multiplie essentiellement à l'intérieur des macrophages. La virulence de Francisella est liée notamment à sa capacité d'adaptation et de multiplication dans le compartiment cytoplasmique des cellules infectés. Pour cela, la bactérie a développé de nombreuses stratégies pour y récupérer les nutriments essentiels à sa croissance. Dans la première partie de cette thèse, nous nous sommes intéressés à l'importance de la voie des Pentoses Phosphates de la bactérie dans son cycle intracellulaire. Nous avons pu démontrer que certaines enzymes de cette voie telles que la transkétolase (tktA), la ribose 5-posphate isomérase A (rpiA) et le ribulose3-phosphate épimerase 3 (rpE) étaient essentielles pour la multiplication initiale dans les macrophages murins. Par des analyses multi-omiques, nous avons également pu mettre en évidence que la voie des Pentoses Phosphates constituait un « hub » métabolique majeur avec de nombreuses connexions à d'autres voies métaboliques telles que le cycle de Krebs, la glycolyse, la gluconéogénèse ou encore la voie de dégradation des acides gras. Dans une seconde partie, nous nous sommes intéressés à la dissémination par contact direct de cellule à cellule de Francisella. Ce mode de dissémination majoritaire a été peu décrit et ne dépend pas de la formation de queues d'actine comme c'est le cas chez d'autres pathogènes comme Listeria et Shigella. Nous avons démontré que ce mode de dissémination nommé merocytophagie s'apparentait à la phagocytose et dépendait de la caspase 1, un acteur de l'inflammation.