Origine évolutive de la bio-minéralization chez les vertébrés : contributions de la biologie squelettique et développementale des chondrichthyens
Auteur / Autrice : | Nicolas Leurs |
Direction : | Mélanie Debiais-Thibaud, Camille Martinand-Mari |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'évolution et de la Biodiversité |
Date : | Soutenance le 18/11/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences de l'évolution (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Delsuc |
Examinateurs / Examinatrices : Mélanie Debiais-Thibaud, Camille Martinand-Mari, Frédéric Delsuc, Didier Casane, Paul Eckhard Witten, Sophie Pantalacci, Donald Davesne, Camille Berthelot | |
Rapporteur / Rapporteuse : Didier Casane, Paul Eckhard Witten |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les poissons osseux présentent un squelette se développant principalement sous la forme de cartilage, localement remplacé par du tissu osseux endochondral. Les poissons cartilagineux, eux, présentent un squelette de nature cartilagineuse, localement minéralisé selon diverses modalités dont certaines sont des innovations évolutives propres à cette lignée (le cartilage prismatique, par exemple). Les cellules associées à ces tissus sont donc capables de biominéralisation par précipitation de phosphate de calcium, une propriété qui semble limitée au groupe des vertébrés. Au cours de cette thèse, je me concentre sur la génétique du développement de la minéralisation du squelette chez un poisson cartilagineux : la petite roussette (Scyliorhinus canicula). Je décris en détail les facteurs génétiques putatifs qui sous-tendent le processus de minéralisation, et je le fais par deux approches : par l'étude de gènes candidats et par la transcriptomique. Cela me permet de mieux caractériser l'ensemble des outils de minéralisation chez les chondrichtyens, de sorte que par une analyse comparative, un état ancestral pour les vertébrés à mâchoire peut être déduit, au moins partiellement. Tout d'abord, à travers l'approche par gènes candidats, je teste le niveau de conservation concernant des gènes connus par leur association à la minéralisation chez les poissons osseux. Ensuite, je décris comment j'ai utilisé les données génomiques et transcriptomiques récemment générées chez la petite roussette pour étudier les gènes intrinsèques exprimés spécifiquement dans les tissus minéralisants. Ces deux approches me permettent de détecter des gènes intéressants qui sont ensuite étudiés à travers des analyses phylogénétiques, de quantification/localisation de l'expression dans les tissues, ainsi que des analyses comparatives avec les poissons osseux (lorsque cela est possible). Dans la dernière partie, je présente deux articles en préparation qui résultent du travail que nous avons réalisé avec l'aide de deux étudiants de master. Ces articles sont issus d'une approche gène candidat mais concernent des familles de gènes étendues et dans un effort d'inclure tous les paralogues, les articles s'orientent vers un cadre d'évolution moléculaire plutôt qu'un cadre Evo-Devo.