Thèse soutenue

Élaboration d'une procédure innovante dans l'obtention de biofertilisants microbiens endophytiques performants

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Auteur / Autrice : Bouchra Nasslahsen
Direction : Robin DuponnoisAbdelaziz Smouni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie des communautés
Date : Soutenance le 20/12/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....) en cotutelle avec Université Mohammed V (Rabat)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Robin Duponnois, Abdelaziz Smouni, Marc Buée, Sévastianos Roussos, Fahr Mouna, Jamal Aurag
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Buée, Sévastianos Roussos, Fahr Mouna

Mots clés

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Résumé

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Tenant compte des limites de l'agriculture intensive à savoir : (i) la pollution, (ii) la dégradation de la biodiversité, (iii) la dégradation des sols et (iv) la désertification, et dans le cadre de la transition agroécologique il est nécessaire de mettre en place des alternatives durables afin de répondre à la demande agricole. Parmi ces alternatives durables se distingue l'utilisation d'agents microbiens biostimulants offrant ainsi une alternative durable aux intrants chimiques.De façon naturelle, les plantes sélectionnent certaines composantes bactériennes pour certaines de leurs propriétés fonctionnelles notamment celles étant relatives à la facilitation de leur développement et de leur état phytosanitaire. Ce partenariat plante-microorganisme forme alors un système écologique dénommé holonbionte issu d'un processus de co-évolution bénéfique pour les deux partenaires du système et où le partenaire « plante » alimente le microbiome rhizosphérique par une libération de métabolites (Ex : exsudats racinaires, rhizodéposition, etc) qui va sélectionner certaines composantes microbiennes pour certaines de leurs propriétés fonctionnelles susceptible de faciliter le développement du végétal et d'améliorer son état phytosanitaire. Le microbiote de par sa diversité fonctionnelle représente une composante majeure pour les plantes, et inversement.Dans le cadre de notre étude, et en se basant sur l'hypothèse que les bactéries endophytes de graines, évoluant dans ce compartiment végétal se différencient des bactéries des autres compartiments par des spécificités d'intérêt agronomique telles que la résistance, l'avantage compétitif, les interactions privilégiées avec la plante cible ou la transmission verticale, des souches microbiennes d'intérêt susceptibles d'améliorer la croissance des plantes en conditions agricoles ont été isolées.Dans un premier temps, l'isolement de souches bactériennes endophytes a été effectué partir de graines de blé appartenant à des variétés ancestrales, ensuite une caractérisation de la diversité fonctionnelle et une identification des bactéries sélectionnées s'en ai suivi . L'efficacité de nos souches sélectionnées a été testée dans un premier temps in vitro et à travers des tests in planta dans un second temps. L'impact de l'inoculation bactérienne à également été testé sur la diversité fonctionnelle du sol en étudiant les activités enzymatiques du sol, la respiration induite par le substrat MicroResp™ ainsi que la mycorhization spontanée.Les résultats obtenus montrent que toutes les bactéries isolées présentent des caractères d'intérêt agronomique (Figure 1) . Les résultats des essais in vivo montrent une simulation de la croissance des plantes liée à l'inoculation par nos souches isolées à partir de graines de variétés ancestrale de blé. Cette inoculation bactérienne agit également positivement sur le biofonctionnement du sol.Selon les résultats obtenus lors de ces travaux de thèses, cette approche intégrative et inédite serait prometteuse pour concilier productivité et préservation des agroécosystèmes. En effet leur insertion dans des itinéraires culturaux innovants a le potentiel d'optimiser durablement le rendement des cultures ainsi qu'exercer un effet positif sur le sol.Les bactéries isolés à partir de graines de variétés ancestrales de blé présentent un potentiel de biofertilisant dont l'application ne semble pas impacter négativement l'agroécosystème.