Thèse soutenue

Implication des Chlamydiales dans l'évolution des Archaeplastida

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Auteur / Autrice : Marie Leleu
Direction : Steven BallDenis BaurainUgo Pierre Cenci
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, Biologie des organismes, populations, interactions
Date : Soutenance le 22/04/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....) en cotutelle avec Université de Liège
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de glycobiologie structurale et fondamentale (UGSF)
Jury : Président / Présidente : Annick Wilmotte
Examinateurs / Examinatrices : Eva Nowack, Angela Falciatore
Rapporteurs / Rapporteuses : John Archibald, Gwenaël Piganeau

Résumé

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L'acquisition de la photosynthèse oxygénique par les eucaryotes s'est produite par une endosymbiose primaire entre une cyanobactérie et un ancêtre hétérotrophe. Cet événement majeur de l'évolution a abouti à l'émergence des trois lignées primaires connues sous le nom d'Archaeplastida, à savoir les Rhodophytes (algues rouges), les Chloroplastides (algues vertes) et les Glaucophytes (glaucophytes).Une récente hypothèse remet en question l'acquisition de la photosynthèse chez les eucaryotes en proposant l'implication d'un pathogène obligatoire intracellulaire lors de l'endosymbiose primaire du plaste. Cette hypothèse, appelée l'hypothèse du Ménage-à-trois (MATH), aborde spécifiquement la question centrale de la déconnexion entre l'offre et la demande de carbone au moment de l'endosymbiose du plaste, suggérant un rôle actif et direct des Chlamydiales dans le succès de l'endosymbiose primaire. Ces pathogènes auraient fourni de nombreux gènes critiques au cyanobiont hébergé dans une vésicule commune connue sous le nom d'inclusion chlamydiale. L'expression et la localisation efficace de gènes spécifiques, tels que les transporteurs clés et les glucanes transférases, auraient initié les flux biochimiques de la symbiose. MATH est soutenue par des preuves moléculaires, biochimiques et phylogénétiques mais reste très controversée. La principale critique concerne à la fois l'interprétation des arbres phylogénétiques monogéniques et l'existence d'autres contributions attribuées à différents groupes de bactéries, remettant ainsi en cause un rôle spécifique des Chlamydiales dans le processus endosymbiotique. Ce travail vise à tester l'hypothèse du Ménage à Trois en évaluant d'abord l'empreinte des Chlamydiales dans l'évolution des Archaeplastida et en comparant ensuite ce signal aux contributions analogues d'autres lignées du domaine bactérien. Un pipeline bioinformatique a été conçu pour identifier les transferts latéraux de gènes (LGT) entre Chlamydia et Archaeplastida, pour lesquels une analyse manuelle des arbres a confirmé l'occurrence très tôt au cours du processus endosymbiotique. Nous avons ensuite comparé ce signal Chlamydien chez les Archaeplastida à des signaux contrôles, afin de nous assurer de la spécificité des donneurs bactériens et des accepteurs eucaryotes impliqués dans ces LGT.