Thèse soutenue

Cancer du sein triple négatif : étude des mécanismes d'échappement et de récurrence liés au traitement de chimiothérapie

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Auteur / Autrice : Marie Winter
Direction : Xuefen Le Bourhis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 10/06/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Hétérogénéité, plasticité et résistance aux thérapies des cancers (CANTHER)
Jury : Président / Présidente : Corinne Abbadie
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Mysiorek, Jérôme Kluza
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Guette, Hubert Hondermarck

Résumé

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Le cancer du sein triple négatif (TNBC) est caractérisé par l’absence d’expression des récepteurs aux hormones (œstrogènes et progestérones) ainsi que l’absence de surexpression d’HER2. Le traitement standard de chimiothérapie, utilisant des anthracyclines et un taxane, reste la meilleure solution thérapeutique. Pourtant, 50 % des patientes rechutes entre 3 et 5 ans suite à ce traitement. Dans la littérature, l’échec thérapeutique s’explique par plusieurs mécanismes incluant des changements métaboliques, la sénescence, la transition épithélio-mésenchymateuse (EMT) et la présence de cellules aux propriétés souches. Cependant, ces études ont été réalisées en utilisant un seul type d’agent de chimiothérapie. Le but de notre étude est de comprendre les mécanismes de résistance en utilisant, comme en clinique, un traitement de chimiothérapie séquentiel combinant plusieurs agents. Pour cela, des lignées cellulaires TNBC (MDA-MB-231, SUM159-PT, MDA-MB-468) sont traitées avec de l’épirubicine et du cyclophosphamide (anthracycline) puis avec du paclitaxel (taxane). Deux types de traitement sont réalisés : de court terme (96h), afin d’étudier les mécanismes de résistance induits précocement, ou de long terme (18 semaines) correspondant au traitement pratiqué en clinique. Les cellules persistantes à ces traitements seront analysées au niveau phénotypique vis-à-vis de la sénescence, de l’EMT, du caractère souche, des changements métaboliques, de leurs capacité de croissance en culture 3D ainsi que de leur potentiel tumorigène in vivo (modèle du poisson zèbre). Les modifications moléculaires, impliquées dans les changements phénotypiques, seront étudiées par des approches avec et sans a priori. Le rôle des cibles identifiées sera ensuite validé in vitro et in vivo. La réalisation de ce projet permettra une meilleure compréhension des mécanismes de résistance au traitement de chimiothérapie et d’identifier de potentiels cibles thérapeutiques.