Thèse soutenue

Impact de la surexpression de l'ubiquitin-like FAT10 lors de la progression de la NASH sur l'expression et l'activité de PPARα

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Auteur / Autrice : Ludivine Clavreul
Direction : Réjane Paumelle-Lestrelin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 25/10/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Récepteurs Nucléaires, Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (Lille) - Récepteurs Nucléaires, Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires - U1011
Jury : Président / Présidente : Bart Staels
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Guillou, Catherine Postic

Résumé

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Le Peroxysome Proliferator-Activated Receptor α (PPARα) est un récepteur nucléaire jouant un rôle clé dans la prévention de la stéatohépatite non-alcoolique (NASH) et constitue une cible thérapeutique prometteuse pour le traitement de cette maladie. Cependant, son expression est diminuée dans les foies des patients atteints de NASH. De plus, les agonistes de PPARα; en essais cliniques ne semblent pas être suffisamment efficace pour résoudre la maladie. L'étude des mécanismes de régulation de PPARα; lors de la progression de la NASH est donc cruciale pour mieux définir les stratégies thérapeutiques contre cette atteinte hépatique. Pour cela, dans le cadre de ce projet de thèse, une analyse transcriptomique de foies de patients atteints de NAFLD a été réalisée et les gènes surexprimés lors de la progression de la maladie ont été identifiés. Parmis ces gènes, se retrouve l'Human leukocyte antigen-F Associated Transcript 10 (FAT10 ou UBD) dont l'expression corrèle positivement avec la sévérité de la maladie et négativement avec l'expression de PPARα; dans les foies humains. FAT10 code pour une protéine de la famille des « ubiquitin-like » connue pour être impliquée dans le développement de l'hépatocarcinome. Cependant, son éventuel rôle dans le développement d'autres atteintes hépatiques, telles que la NASH, n'a pas été étudié à ce jour. Ainsi, l'objectif de cette thèse a été de caractériser l'expression de FAT10 in vivo lors de la progression de la NASH et d'étudier l'impact de FAT10 sur l'activité et l'expression de PPARα; dans ce contexte.Ainsi, la surexpression de Fat10 est retrouvée dans les foies des souris atteintes de NASH suite à différents régimes. L'étude des hépatocytes de ces souris démontre que cette surexpression est spécifique des hépatocytes dans lesquelles l'expression de Fat10 corrèle négativement à celle de Pparα;. Dans les foies des souris et des humains atteints de NASH ainsi que dans les hépatocytes humains surexprimant FAT10 une interaction entre FAT10 et PPARα; est mise en évidence. La diminution de l'expression de FAT10 in vitro favorise l'activité de PPARα; et le métabolisme des lipides. La surexpression de FAT10, au contraire, inhibe l'expression des gènes cibles de PPARα; et réprime le métabolisme des lipides. In vivo, ces résultats sont retrouvés puisque la surexpression de Fat10 dans le foie des souris réprime l'activité transcriptionelle de Pparα; en réponse à un jeûne et en réponse à un agoniste.L'ensemble de ces données montrent donc que FAT10 est surexprimée dans les hépatocytes lors du développement de la NASH. Cette surexpression est associée à une interaction entre FAT10 et PPARα; et à une inhibition de l'activité de PPARα; en réponse au jeûne et à un traitement par un agoniste. Ces résultats identifient donc FAT10 comme un nouveau régulateur négatif de l'activité de PPARα; dans un contexte de NASH.