Thèse soutenue

Développement de nouvelles méthodologies chimiométriques pour mieux prendre en compte les spécificités des données spectrales LIBS

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Auteur / Autrice : Qicheng Wu
Direction : Ludovic Duponchel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie théorique, physique, analytique
Date : Soutenance le 15/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Avancé de Spectroscopie pour les Interactions, la Réactivité et l'Environnement (LASIRE)
Jury : Président / Présidente : Pierre Lantéri
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Fabre, Bruno Bousquet, Vincent Motto-Ros
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Baele, Jorge Pisonero

Résumé

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Aujourd'hui, l'imagerie LIBS est en pleine évolution. En effet, des instruments toujours plus stables sont développés, ce qui augmente significativement la qualité du signal et naturellement le potentiel analytique de la technique pour la caractérisation d'échantillons complexes et hétérogènes à l'échelle du micron. Bien évidemment, d'autres caractéristiques intrinsèques telles qu'une limite de détection de l'ordre du ppm, un champ d'analyse élevé et une vitesse d'acquisition importante en font l'une des techniques d'imagerie chimique les plus complètes à ce jour. Il est ainsi possible dans ces conditions d'acquérir plusieurs millions de spectres d'un seul échantillon en quelques heures. Certes, différentes approches chimiométriques nous permettent aujourd'hui de proposer une valorisation des données spectrales acquises tant au niveau qualitatif que quantitatif. D'un point de vue fondamental, les principales caractéristiques du plasma, telles que sa température et sa densité électronique, ont un impact significatif sur les intensités des raies d'émission et même sur la présence de certaines d'entre elles sur une large gamme de longueurs d'onde. Bien sûr, des modèles théoriques pourraient nous permettre, d'une certaine manière et sous des conditions très strictes, de corriger les intensités des raies d'émission mais cela resterait une tâche complexe et très longue. En fait, nous ne pourrions envisager cette stratégie que pour quelques spectres, mais pas pour des centaines de milliers, voire des millions de spectres d'un ensemble de données d'imagerie hyperspectrale LIBS disponibles aujourd'hui. C'est le premier problème sur lequel nous avons travaillé dans cette thèse dans le but de développer un modèle prédictif robuste pour quantifier un élément à partir d'un spectre LIBS indépendamment de la température du plasma et de la densité électronique. Le deuxième problème que nous avons abordé au cours de cette thèse est lié à la structure intrinsèque d'un jeu de données d'imagerie hyperspectrale. En effet, nous souhaitons toujours extraire des informations sur les composés majeurs et mineurs et même sur les traces potentiellement contenues dans le cube de données hyperspectrales que nous venons d'acquérir. Cependant, les composés mineurs et les traces sont souvent présents sur un petit nombre de pixels représentant une très faible variance dans le jeu de données spectrales. Malheureusement, la majorité des algorithmes chimiométriques exploitant le concept de variance exprimée ne permettent pas (ou peu) la détection de ces composés, surtout lorsque le rapport signal/bruit est limité. C'est donc le second objectif de cette thèse que d'introduire un algorithme permettant de donner une chance à tous les composés d'être détectés quelle que soit leur concentration.