La contribution extraordinaire sur les bénéfices de guerre ou l'impossible contrepartie de l'impôt de sang, une comparaison entre le Pas-de-Calais et l'Ille-et-Vilaine (1914-1946)
Auteur / Autrice : | Etienne Zannis |
Direction : | Béatrice Touchelay, Marc Bergère |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 16/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Dalmasso |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Verheyde, Jean-François Grevet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Dalmasso, Pierre Labardin |
Mots clés
Résumé
La loi du 1er juillet 1916 instaure la Contribution extraordinaire sur les bénéfices de guerre. Cette contribution vise à la fois à procurer quelques revenus à l'État, qui depuis presque deux ans doit trouver les moyens de financer la guerre. La contribution sur les bénéfices de guerre doit aussi atténuer la colère suscitée par l'enrichissement de certains individus permis par l'irruption de la guerre, alors que ceux mobilisés au front, versent massivement un impôt de sang. La contribution sur les bénéfices de guerre est le premier impôt sur le bénéfice introduit en France.L'étude de cette contribution porte sur deux départements, le Pas-de-Calais et l'Ille-et-Vilaine,diversement industrialisés et impactés par la guerre. L'étude des archives de l'administration fiscale à l'échelle départementale est au cœur de ce travail. Elle met en lumière le travail des fonctionnaires des impôts, leurs relations nouvelles avec les contribuables et l'acculturation à l'impôt vécue par les contribuables eux-mêmes. Ces derniers usent alors de différentes stratégies, individuelles ou collectives pour défendre au mieux leurs intérêts face au fisc.