Les noms entre l'être et les opinions chez Parménide
Auteur / Autrice : | José Manuel Durón García |
Direction : | Thomas Bénatouïl, Claire Louguet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 13/05/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Arnaud Macé |
Examinateurs / Examinatrices : Rossella Saetta Cottone, Marc-Antoine Gavray | |
Rapporteur / Rapporteuse : Arnaud Macé, André Laks |
Mots clés
Résumé
L'étude porte sur le rôle des noms chez Parménide, en tant qu'un élément de réponse à la question plus générale de l'objet du poème éléatique. Étant donné que le poème étudie l'être et le devenir, il s'agit d'examiner quel rapport le nom peut avoir avec ces deux notions. La thèse comprend deux parties : une première qui consiste à contester une série de présupposés concernant les noms parménidiens et une seconde qui apporte une nouvelle interprétation du nom. La première partie établit les enjeux généraux auxquels l'analyse des noms doit répondre par rapport au poème éléatique. Ensuite, elle examine certaines interprétations qui soutiennent que le nom a surtout affaire au devenir et qui conduisent à un scepticisme à l'égard du nom. L'étude soulève des objections contre ces interprétations et propose une analyse des sources et des interprétations anciennes concernant le langage chez Parménide et de leur influence sur les interprétations des noms jusqu'à aujourd'hui. La deuxième partie propose une lecture systématique des fragments sur les noms, qui conteste leur interprétation sceptique. L'étude entend ainsi contribuer à une interprétation qui explique comment le nom fonctionne avec l'être et avec le devenir. En outre, l'étude montre avec des exemples précis que le poème parménidien construit un système de signification du nom où celui-ci sert à expliquer la cosmogonie, l'astronomie et l'embryologie. L'étude conclut en montrant comment le nom n'est pas cantonné au devenir, mais qu'il est aussi utilisé dans l'argumentation de l'être. Ces arguments sont mobilisés afin de suggérer que les noms peuvent contributer à une interprétation unitaire de la totalité du poème de Parménide.