Comptabilisation des actifs incorporels : cas du goodwill
Auteur / Autrice : | Amal Hsissou |
Direction : | Pascal Alphonse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Gestion |
Date : | Soutenance le 02/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LUMEN - Lille University Management |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Grandin |
Examinateurs / Examinatrices : Walid Ben Amar, Amal Aouadi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Barneto, Yves Mard |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
L'objet de cette thèse est d'évaluer l'impact des complexités introduites par le traitement comptable du goodwill. Plus spécifiquement, nous nous concentrons sur les tests de dépréciation qui sont associés à une discrétion importante. De nombreuses questions peuvent à cet égard être posées. Nous en retenons trois qui constituent les axes de réflexion de notre travail doctoral, et de fait, les matrices de nos trois essais. La thèse est pensée comme une analyse du goodwill et de sa dépréciation à différentes échelles. Le premier essai/chapitre place le curseur du côté de l'entreprise ; il explore la question de la prévision des cash-flows futurs. Étant donné l’opacité et l’asymétrie d’information liées au goodwill, nous testons l’hypothèse queles entreprises ayant un goodwill important sont associées à une faible prédictibilité des cash-flows futurs. Nos résultats indiquent que le goodwill diminue la prédictibilité des cash-flows futurs tandis que la dépréciation du goodwill l'augmente. La discrétion en matière de dépréciation du goodwill est une opportunité pour les dirigeants d'exercer leur jugement comptable et de transmettre leurs informations privées, améliorant ainsi la prédictibilité des cash-flows futurs. Le deuxième chapitre se place du coté du marché financier; nous testons l’hypothèse que le goodwill peut être positivement associé au risque de chute du cours des actions. Nos résultats montrent que c'est l'ampleur du goodwill qui influence le risque de krach boursier, et non sa présence dans le bilan. Nous documentons également que les entreprises qui signalent des dépréciations fréquentes du goodwill réduisent leur risque de chute du cours des actions. Le troisième chapitre examine l'association avec l'environnement général de l'entreprise et teste si les entreprises déclarent plus de dépréciation du goodwill lorsqu’elles évoluent en environnement incertain. Nos résultats montrent qu'il y a plus de dépréciation du goodwill en période de forte incertitude mais ce résultat est atténué en présence d'un dirigeant qualifié de sur-confiant.