Fiscalité, citoyenneté et inégalités à Bologne à la fin du XIVe siècle
Auteur / Autrice : | Clément Carnielli |
Direction : | Giuliano Milani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 03/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université Gustave Eiffel |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Gaulin |
Examinateurs / Examinatrices : Giuliano Milani, Cécile Caby, Claire Judde de Larivière, Valérie Theis, Massimo Vallerani | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Caby, Claire Judde de Larivière |
Mots clés
Résumé
Ce travail étudie les mécanismes de construction des inégalités politiques dans un régime communal, c'est-à-dire où la participation à la vie publique est normalement ouverte. Ce régime naît d'une révolte contre un seigneur, en 1376, et ses fondateurs ont pour ambition proclamée de rendre le pouvoir au popolo. Sur les deux décennies durant lesquelles il est en place (1376-1402), il est pourtant marqué par une concentration progressive des pouvoirs, et il s'agit d'en comprendre les conditions de possibilité. Trois grands leviers servent de guides : les idéologies politiques concurrentes pour légitimer l'action publique, les critères de définition des statuts sociaux, et la fiscalité. Tous trois sont des facteurs forts d'identification aux différents groupes sociaux étudiés, et tous trois sont soumis à des mesures visant à les contraindre ou les limiter. L'objectif est de comprendre comment ces limites s'imposent, et donc de quels moyens les différents groupes disposent pour s'exprimer ou se positionner face à ces mesures. Les inégalités sont donc ici envisagées dans la manière dont elles affectent les équilibres de pouvoirs, et comment elles révèlent les capacités d'action des différents acteurs de la scène politique. L'étude diachronique de la dynamique inégalitaire sera donc poursuivie par une étude plus structurelle des modes de participation, c'est-à-dire des façons dont les différents groupes sociaux interviennent dans la vie publique en fonction de leur position dans l'ordre social, de leurs traditions politiques propres et de la conjoncture. En s'intéressant précisément à leur capacité d'action, on souhaite montrer que la hausse des inégalités ne signifie pas une absence de vitalité politique, quel que soit le niveau considéré. Dès lors, elle entre en tension avec les groupes qu'elle menace. Il s'agit de comprendre comment ces tensions sont résolues, entre construction d'un consensus et oppositions plus violentes