Thèse soutenue

Étude des grands systèmes de Lotka-Volterra : l'écologie théorique à travers les matrices aléatoires

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Auteur / Autrice : Maxime Clenet
Direction : Jamal NajimFrançois Massol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Université Gustave Eiffel
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'informatique de l'Institut Gaspard Monge (1997-2009) - Laboratoire d'informatique de l'Institut Gaspard Monge
Jury : Président / Présidente : Florence Merlevède
Examinateurs / Examinatrices : Jamal Najim, François Massol, Christian Mazza, Vincent Calcagno, Vincent Bansaye, Hélène Leman
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Mazza, Vincent Calcagno

Résumé

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La diversité des espèces et la complexité de leurs interactions représentent un défi important en écologie théorique. La difficulté à analyser ces systèmes rend nécessaire le recours à la modélisation mathématique. Le système de Lotka-Volterra forme un modèle simple, robuste et polyvalent utilisé pour décrire de grands systèmes en interaction tels que les réseaux trophiques ou les microbiomes. Ce modèle est constitué de n équations différentielles couplées reliant les abondances des différentes espèces présentes dans le système. Lorsque le nombre d'espèces devient très important, les paramètres du modèle sont trop nombreux pour pouvoir être observés ou estimés correctement. Par conséquent, les interactions entre les différentes espèces peuvent être modélisées comme des variables aléatoires afin de comprendre la dynamique du système. Dans cette thèse, je développe une analyse quantitative des grands systèmes de Lotka-Volterra en m'appuyant sur la théorie des matrices aléatoires et des simulations numériques. Je me focalise d'abord sur l'existence d'une sous-population stable dont je décris les propriétés à l'équilibre. Ensuite, j'étudie l'existence d'un seuil critique permettant la faisabilité de l'équilibre (:= toutes les espèces du système survivent) lorsque les interactions sont corrélées par paires. Une meilleure compréhension de ces phénomènes permet d'étendre ces propriétés à une structure d'interaction par blocs décrivant un modèle multi-communautés. J'analyse les propriétés (faisabilité, existence d'un phénomène d'attrition au sein de chaque communauté) de communautés distinctes en ajustant les interactions inter- et intra-communautaires. Dans une dernière partie, je propose une interprétation probabiliste d'un modèle de compétition multi-espèces dans lequel on modélise non pas l'abondance des espèces à un niveau local mais leurs occurrences par site au niveau du paysage. J'examine dans ce modèle le compromis compétition-colonisation lorsque les paramètres de colonisation suivent une distribution de probabilité donnée. Les résultats obtenus dans ces différents chapitres démontrent l'existence de "lois asymptotiques" régissant le comportement des modèles écologiques lorsque le nombre d'espèces devient très grand