Thèse soutenue

Du toucher au tact, l'insaisissable de la main

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Auteur / Autrice : Marie-Bernadette Hellegouarch
Direction : Éric Fiat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie pratique
Date : Soutenance le 27/01/2022
Etablissement(s) : Université Gustave Eiffel
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil) - Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Pierre Magnard
Examinateurs / Examinatrices : Éric Fiat, Jean-Philippe Pierron, Dominique Folscheid, Véronique Le Ru
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Pierron

Mots clés

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Résumé

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Du toucher au tact, l’insaisissable de la main Réhabiliter le toucher infirmier, une entreprise ambitieuse et surprenante, alors que le toucher apparaît comme incontournable dans le quotidien des soins auprès des patients.Pourtant, depuis Platon, la philosophie occidentale, a établi une hiérarchie des sens, qui place la vue pour Platon et l’ouïe pour Aristote en première place. Or, si Platon et Aristote s’opposent sur l’élection du sensible au sommet de la hiérarchie des sens, s’ils privilégient des chemins différents dans l’accès à la connaissance, ils se retrouvent tous les deux dans le désintérêt qu’ils portent au toucher. Pour l’un comme pour l’autre, le toucher reste relégué à la dernière place. En effet, le passage de la sensation au logos nécessite la présence d’un espace et nous avons constaté que la vue comme l’ouïe était des sens à distance, là où le toucher reste un sens de proximité.Pour pouvoir rejoindre la vue et l’ouïe, il fallait trouver un toucher qui prenne de la distance, et abandonne la prégnance du contact. C’est dans l’ajustement de la main, entre distance et proximité, que nous avons pu identifier le tact. Le tact comme toucher en puissance, se libère du contact et permet à son tour d’accéder à une forme de connaissance.Car l’espace libéré par le tact n’est pas le vide. L’art, à travers Rodin et La Cathédrale, comme métonymie du tact, nous servira de guide pour exprimer cet indicible auquel nous convie le tact. Dans le silence de La Cathédrale, nous parviendrons à identifier ces intangibles auxquels la main nous donne accès, en replaçant le sensible au cœur du soin.Partons ensemble sur le chemin du tact, auquel la main du soignant nous convie