Thèse soutenue

La quête du Jadis dans ''Dernier royaume'' de Pascal Quignard : la question du détour

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Auteur / Autrice : Mohamed Amine Kacem
Direction : Saulo NeivaMustapha Trabelsi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 10/06/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...) en cotutelle avec Université de Sfax (Tunisie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France)
Jury : Président / Présidente : Alain Montandon
Rapporteur / Rapporteuse : Mathieu Messager, Monia Kallel

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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''Dernier royaume'' de Pascal Quignard est une mise en question de la sensation de revenir, de la reconnaissance d’un Jadis à l’état pur, mais aussi de la résonnance d’une voix « paradisiaque » au sein des expériences de l’écriture et de la lecture. Ce projet d’écriture fragmentaire, inachevé, plein d’enchâssements, de tours et de détours, voire « océanique » est placé sous le signe d’un temps sans fin, inépuisable, de l’éternité divine. Le Jadis est présenté comme l’intervalle ressemblant à un venir qui ne cesse pas et séparant la perception du « souvenir ». Il persiste sous le venir au sein de tout ce qui revient à mi-distance de l’oral, du sonore et de l’écrit, dans l’écart entre le dit et le non-dit. C’est dans ce sens que nous proposons d’étudier les manifestations du Jadis dans le monde mystique, mystérieux et métaphorique qui se déploie au cœur de « l’être-silencieux » de l’écriture de Quignard. Nous parlons donc, d’un point de vue aussi bien intertextuel, transesthétique que psychanalytique, de lignes obliques, de musique et de silence, d’écriture et de réécriture, de lecture anachronique et de chasse dans la quête du Jadis. Au lieu de choisir une ligne droite, directe, simple, l’auteur suit des voies digressives à travers lesquelles il nous convie de parier sur le sens d’un Jadis fuyant, « mythique », ses nuances et ses manifestations dans les arts visuels et sonores, les origines de l’écriture et les chemins de la lecture. Mais comment chasser l’insaisissable, l’imprévisible si nous nous écartons de ces détours et retours, de ces mouvements sinueux de l’érudition de Quignard ?