Thèse soutenue

Organisation de la périphérie nucléaire et son influence sur l’expression des gènes chez Arabidopsis thaliana

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Auteur / Autrice : Sarah Mermet
Direction : Christophe Tatout
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique, Physiologie, Pathologies, Nutrition, Microbiologie Santé, Innovation
Date : Soutenance le 02/12/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Vanrobays, Emilie Brasset
Rapporteurs / Rapporteuses : Célia Baroux, Cécile Raynaud, Frédéric Pontvianne

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les eucaryotes organisent et protègent leur génome au sein du noyau, un organite délimité par une enveloppe nucléaire ponctuée par des pores nucléaires qui permettent les échanges nucléocytoplasmiques, et en dessous de laquelle se localise le nucléosquelette, une structure filamenteuse en contact avec le matériel génétique. Enveloppe nucléaire, pores nucléaires et nucléosquelette constituent non seulement des éléments structuraux qui participent à l’établissement de la morphologie du noyau mais sont également suggérés comme constituant la périphérie nucléaire, un domaine nucléaire qui régule l'expression du génome. Dans ce travail, nous avons utilisé la plante modèle Arabidopsis thaliana pour étudier KAKU4 et CROWDED NUCLEI 1-4 (CRWN) qui sont les principales protéines entrant dans la composition du nucléosquelette des plantes. En cherchant à déterminer comment le nucléosquelette se localisait à la périphérie nucléaire, nous avons identifié de courts motifs protéiques dans la région N-terminale de KAKU4 qui sont également retrouvés dans NUP82 et NUP136, deux nucléoporines appartenant au pore nucléaire. Par des méthodes de double hybride, d’expression transitoire et de complémentation fonctionnelle, j’ai montré que ces motifs sont nécessaires à l'interaction physique entre le pore nucléaire et le nucléosquelette et permettent la localisation du nucléosquelette à la périphérie nucléaire. De plus, une analyse phylogénétique suggère que NUP82, NUP136 et KAKU4 dériveraient d’une nucléoporine ancestrale commune à partir de laquelle KAKU4 aurait divergée au cours de l’évolution puis acquis une nouvelle fonction associée au nucléosquelette. J’ai étendu ces liens évolutifs à la protéine CRWN1 qui possède le même motif protéique que KAKU4 que nous avons appelé peripheral localisation signal (PLS) et qui détermine pour ces deux protéine l’enrichissement à la périphérie nucléaire. Ces liens évolutifs étroits entre acteurs de la périphérie nucléaire a été renforcé par la création d’une collection de multi-mutants dont la caractérisation met en évidence l’existence d’interactions génétiques fortes entre le pore nucléaire et le nucléosquelette. Ainsi, les mutations nup136 et crwn1 induisent des effets synergiques qui se traduisent par des défauts sévères dans le développement de la plante au stade végétatif et reproductif et une dérégulation forte de gènes impliqués dans la réponse aux stress biotiques et abiotiques, soulignant le rôle essentiel de l’acide salicylique dans les anomalies de développement de nos mutants.L’ensemble de ces travaux mettent en évidence une origine évolutive et des fonctions communes entre plusieurs acteurs de la périphérie nucléaire et leur rôle central dans l’intégration des signaux de réponse de la plante lors de stress biotiques ou abiotiques.