Thèse soutenue

Validation des propriétés biologiques et structurelles d’allogreffes de tissus de l’appareil locomoteur issues d’un nouveau procédé de traitement

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Auteur / Autrice : Guillaume Villatte
Direction : Stéphane DescampsYohann WittrantRoger Erivan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 20/12/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Chimie de Clermont-Ferrand (Aubière, Puy-de-Dôme ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Christiane Forestier
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Sautou
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Bonnevialle, Pierre-Sylvain Marcheix

Résumé

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L’utilisation des allogreffes en orthopédie est très fréquente. Les banques de tissus distribuent ces tissus le plus souvent sous forme congelée ou après traitement physico-chimique. Cette dernière modalité permet une facilité de conservation et de distribution des tissus. Un nouveau procédé de traitement basé sur l’utilisation du Dioxyde de Carbone supercritique (CO2sc) sans aucun ajout de substance chimique a été développé. L’objectif de ce travail était de comparer les propriétés mécaniques, structurelles et biologiques de l’os traité selon ce nouveau traitement versus de l’os conservé selon d’autres modalités reconnues. Les tests mécaniques ainsi que les analyses histomorphométriques (microscanner) et de surface (MEB) ont permis de constater que l’os nettoyé était globalement plus rigide du fait de la délipidation mais conservait une micro/nano structure proche de celle de l’os congelé.Les cultures d’ostéoblastes ont montré que l’os traité au CO2sc gardait des capacités d’ostéogénèse similaire au gold standard qu’est l’os congelé. Plus intéressant encore, il a été démontré l’impact négatif sur la biocompatibilité des résidus des substances chimiques présents sur les greffons traités par un procédé industriel.Le traitement au CO2sc ne modifie pas significativement les phénomènes d’adhérence et de formation du biofilm de 3 souches bactériennes (S. aureus et epidermidis, E. Coli) sur le tissu par rapport aux autres modes de conservation/traitement habituels. Le CO2sc, qui agit comme un « solvant vert », apparaît donc comme une solution fiable et d’avenir pour le traitement des allogreffes de l’appareil locomoteur. Des travaux similaires sont à envisager sur les allogreffes tendineuses pour valider plus largement ce traitement. De même, des recherches sur les paramètres d’utilisation du CO2sc, en jouant aussi sur ses capacités d’imprégnation sont sans doute une voie d’optimisation des allogreffes dans le futur.