Thèse soutenue

Effets de la réticulation des fibrilles de cellulose sur le comportement hygro-mécanique effectif du bois à différentes échelles

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Auteur / Autrice : Nhat-Tung Phan
Direction : François AuslenderJoseph Gril
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie des Matériaux
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pascal (Aubière, Puy-de-Dôme)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Bornert, Michel Grédiac
Rapporteurs / Rapporteuses : Delphine Jullien, Frédéric Dubois

Résumé

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La détermination du comportement hygro-élastique du bois sous l'effet de chargements mécaniques ou de changements environnementaux présente un enjeu pratique important, du fait de son utilisation dans de nombreux domaines tels que la construction, l’industrie, l’ameublement, etc. Classiquement, le bois peut être considéré comme un matériau hiérarchique, c'est-à-dire un matériau possédant une structure multi-échelle. Pour de nombreux problèmes impliquant de tels matériaux, la structure hétérogène à une échelle particulière peut être remplacée par une structure homogène aux propriétés similaires déterminées par l'application de méthodes d'homogénéisation. Dans cette thèse, on vise à étudier l'influence de la morphologie réelle de la paroi cellulaire sur le comportement macroscopique du bois en prenant en compte des fibrilles cellulosiques ondulées et interconnectées entre elles, plutôt que de les considérer parallèles comme cela est supposé habituellement dans la littérature. Pour cela, un modèle multi-échelle, qui permet d’estimer le comportement macroscopique du bois, sera développé. Ce modèle multi-échelle intègre 3 échelles différentes de microstructure du bois : celle de la paroi cellulaire, celle du tissu et celle du cerne, à partir desquelles on s’appuiera sur des méthodes d’homogénéisation à la fois numériques et analytiques pour déterminer leur comportement effectif en définissant à chaque échelle considérée une cellule élémentaire périodique. A l’aide de ce modèle multi-échelle, on montre que l'influence des ondulations et interconnections des fibrilles est significative pour certains modules macroscopiques, tels que les modules de cisaillement effectifs, alors qu'elle ne l'est pas pour d'autres modules au niveau macroscopique (échelle du cerne). De plus, bien que l'effet des réticulations des fibrilles soit assez fort pour certaines composantes du comportement élastique au niveau de la paroi cellulaire, il perd de son importance au niveau macroscopique, surtout pour le bois de faible densité. Cette tendance peut être expliquée par l'inclinaison antisymétrique des microfibrilles dans les parois des cellules adjacentes. En revanche, pour les bois les plus denses où l'interaction entre les parois cellulaires adjacentes est moins dominante, l’effet des ondulations des fibrilles reste important.