Recalage automatique de données scannographiques sur des images de coelioscopie hépatique pour l'assistance au geste chirurgical par réalité aujgmentée
Auteur / Autrice : | Yamid Espinel Lopez |
Direction : | Adrien Bartoli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Vision par ordinateur |
Date : | Soutenance le 13/12/2022 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pascal (Aubière, Puy-de-Dôme) |
Jury : | Président / Présidente : Guillaume Morel |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Tilmant | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stamatia Giannarou, David Fofi |
Mots clés
Résumé
La résection hépatique par cœlioscopie (LLR) est une procédure moins invasive que la chirurgie traditionnelle, car elle ne nécessite pas de grandes incisions de la paroi abdominale. Au lieu de cela, de petites incisions sont ouvertes à travers lesquelles des instruments fins sont insérés, notamment un endoscope, des ciseaux et un cautériseur. En raison du manque d'une palpation directe et des grandes dimensions du foie, il est difficile pour les chirurgiens de localiser les structures internes telles que les tumeurs et les vaisseaux. Cela augmente le risque de dommages au patient en raison d'hémorragies accidentelles et de restes de cellules cancéreuses en raison de résections imprécises. La réalité augmentée (RA) aide à surmonter ces problèmes en montrant les structures internes du foie pendant la chirurgie, améliorant ainsi la planification des résections. La RA fonctionne en superposant un modèle 3D préopératoire reconstruit à partir d'images TDM/IRM sur les images cœlioscopiques. Le modèle 3D préopératoire est généralement composé de la surface externe du foie et des structures internes telles que les vaisseaux et les tumeurs. Un système de guidage basé sur la RA est essentiellement composé de deux étapes : (i) une étape de recalage initiale dans laquelle le modèle 3D préopératoire est recalé sur les images cœlioscopiques peropératoires ; et (ii) une étape de mise à jour dans laquelle le modèle est recalé automatiquement dans chaque nouvelle image en suivant des repères visuels. Dans cette thèse, nous nous concentrons sur l'étape de recalage initial (i), qui est un défi et un problème très étudié.Pour la LLR, le foie peut se déformer significativement entre le moment où les images TDM/IRM sont prises (étape préopératoire) et l'intervention proprement dite (étape peropératoire). Pour résoudre ce problème, un recalage 3D-2D déformable doit être effectué pour que la RA fonctionne correctement. Ce recalage est fait en utilisant des indices visuelles présents à la surface du foie. Ces indices peuvent consister en des informations de texture, s'il y en a, et des repères anatomiques. Cependant, en raison des grandes dimensions du foie et de la proximité de l'endoscope, le foie n'est que partiellement visible dans les images cœlioscopiques. Cela fait que les méthodes existantes de recalage à vue unique laissent de grandes parties du modèle 3D préopératoire sans contraintes de recalage, ce qui réduit la précision des augmentations. De la même façon, les méthodes multi-vues existantes ne fonctionnent pas bien sur les données patients en raison des légères déformations subies par le foie entre les vues, même s'il est au repos. Par conséquent, il y a un besoin de méthodes de recalage pouvant travailler avec des vues partielles et avec des déformations entre les vues, de telle manière que la précision de l'augmentation soit améliorée. Un autre problème en RA pour la LLR est la façon dont les augmentations sont présentées au chirurgien. La plupart des méthodes existantes projettent simplement les modèles 3D recalés vers l'axe optique de l'endoscope. Cela peut induire le chirurgien en erreur par rapport au vrai emplacement des structures internes. Certaines méthodes projettent initialement une silhouette de la tumeur vers un emplacement choisi manuellement dans la surface du foie, ce qui ne fournit pas une indication précise sur la manière d'atteindre la tumeur, par exemple à l'aide d'un outil. Tout cela peut amener les chirurgiens à faire de mauvaises planifications de résection, augmentant ainsi la probabilité de rater les tumeurs.Dans cette thèse, nous visons à résoudre ces problèmes de trois manières. (...)