Thèse soutenue

Expression contrôlée d’un gène thérapeutique dans les lymphocytes T pour une utilisation en immunothérapie cellulaire

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Auteur / Autrice : Aurore Dougé
Direction : Alain BruhatPaul-Olivier Rouzaire
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 30/11/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de nutrition humaine (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Marie-Thérèse Rubio
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Degoul, Jacques-Olivier Bay
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Sabatier-Malaterre, Marina Deschamps, Iban Seiliez

Résumé

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L’immunothérapie cellulaire est actuellement en pleine expansion en cancérologie, comprenant par exemple l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ou encore l’injection de cellules CAR-T (Chimeric Antigen Receptor-T), plus récemment introduite. Ces deux stratégies de thérapie cellulaire sont certes efficaces, mais il existe à ce jour de nombreuses difficultés pour contrôler les cellules une fois réinjectées au malade, soit pour majorer leur action thérapeutique, soit pour limiter leur toxicité. Nous nous sommes ainsi intéressés à la technologie NUTRIREG, qui utilise les propriétés de la voie de signalisation GCN2-ATF4 pour induire l’expression transitoire d’un transgène suite à la consommation d’un régime carencé en un Acide Aminé Indispensable (AAI). Les objectifs de ce travail étaient (i) de décrire les conditions optimales d’activation de la voie GCN2-ATF4 par une carence en un AAI dans les Lymphocytes T (LT) humains, puis (ii) d’établir une preuve de concept in vitro de la fonctionnalité de NUTRIREG dans ce type cellulaire, et enfin (iii) d’évaluer la fonctionnalité de cette technologie innovante dans des LT humains injectés chez la souris. Nous avons ainsi démontré que la voie GCN2-ATF4 peut être induite par une carence en AAI, dès 4 heures de carence, et ce quel que soit l’AAI manquant. Cette induction de la voie nécessite cependant que le LT soit activé. Nous avons ensuite démontré qu’il est possible de contrôler l’expression d’un gène rapporteur ou d’un gène à orientation thérapeutique tel que l’IL-10 dans des LT humains in vitro, permettant pour ce dernier d’orienter la différenciation du LT vers un phénotype régulateur Tr1. Enfin, nous avons démontré qu’il est possible d’induire l’expression du transgène IL-10 sous la dépendance de NUTRIREG dans des LT humains injectés à des souris immunodéficientes. Ces premières preuves de concept de la fonctionnalité de la technologie NUTRIREG dans les lymphocytes T humains ouvrent la voie vers de nombreuses stratégies préventives ou curatives dans le domaine de l’immunothérapie cellulaire.