Thèse soutenue

Rôles de la méthyltransférase EZH2 et de la déméthylase JMJD3 sur la régulation de la marque H3K27me3 dans le cancer de la prostate

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Auteur / Autrice : Anna Sanchez
Direction : Laurent Guy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épigénétique et Cancer
Date : Soutenance le 28/04/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Imagerie Moléculaire et Stratégies Théranostiques
Jury : Président / Présidente : Luc R. Gaudreau
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Bernard-Gallon
Rapporteurs / Rapporteuses : Luc R. Gaudreau, Catherine Baugé

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme dans le monde. Les changements épigénétiques en réponse à des événements externes (alimentation, activités sportives, etc.) et internes sont de plus en plus impliqués dans l'initiation et la progression des tumeurs. La dérégulation des mécanismes épigénétiques conduit à une modification de la compaction de la chromatine et par conséquent, de l’expression de gènes ayant potentiellement un pouvoir oncogène ou suppresseur de tumeur. Cette thèse s’intéresse aux modifications post-traductionnelles des histones et, plus particulièrement, à la tri méthylation de la lysine 27 de l'histone 3 (H3K27me3) dans le cancer de la prostate. H3K27me3 est une marque épigénétique répressive souvent sous- ou surexprimée dans un large éventail de cancers. Trois acteurs régulent la méthylation de H3K27: La méthyltransférase EZH2 et les déméthylases JMJD3 et UTX. Premièrement, grâce à l’utilisation d’épidrogues et de siARNs dirigés spécifiquement contre ces trois acteurs, nous avons montré in vitro qu’EZH2, JMJD3 et UTX étaient impliquées dans la régulation des gènes MGMT, TRA2A, U2AF1 et RPS6KA2, précédemment établis comme étant une signature génique du cancer de la prostate. Cette étude in vitro a également permis de mettre en évidence un possible lien entre EZH2, JMJD3 et le récepteur aux androgènes. Ensuite, H3K27me3 et EZH2 étant largement étudiées, notre étude s’est focalisée sur JMJD3. Après inhibition de JMJD3 in vivo par son inhibiteur chimique, GSK-J4, nous avons obtenu une augmentation de la croissance tumorale dans les xénogreffes RA- et à une diminution dans les xénogreffes RA+, ajoutant une preuve d’un possible lien entre le récepteur aux androgènes et JMJD3. La caractérisation des altérations épigénétiques comme l’expression aberrante de H3K27me3 dans le cancer de la prostate est indispensable pour identifier de nouveaux marqueurs de diagnostic. La compréhension du rôle de H3K27me3, EZH2, JMJD3 et UTX dans la progression tumorale prostatique reste importante en vue de l’utilisation d’épidrogues qui pourrait prochainement devenir une nouvelle stratégie thérapeutique.