Thèse soutenue

Le sens des mots d'action dans le cortex moteur

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Auteur / Autrice : William Dupont
Direction : Florent LebonCarol Madden-Lombardi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Laboratoire : Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (CAPS) (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Charalambos Papaxanthis
Examinateurs / Examinatrices : Luciano Fadiga
Rapporteurs / Rapporteuses : Lucette Toussaint, Marcela Perrone-Bertolotti

Mots clés

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Résumé

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De nombreuses recherches en linguistique et neurophysiologie se sont interrogées sur notre façon de traiter et de se représenter les mots d’action. Depuis plusieurs dizaines d’années, le débat porte davantage sur l’implication, ainsi que les rôles respectifs du cortex moteur et des simulations motrices dans la compréhension de mots d’action. Dans une première étude, nous avons démontré la présence d’une influence mutuelle entre les simulations évoquées par l’imagerie motrice et la lecture d’action, ce qui alimente l’idée d’un partage des simulations motrices. Dans notre deuxième étude, par le biais d’individus incapables de simuler (appelés aphantasiques), nous avons investigué la portée que ces simulations pouvaient avoir sur la compréhension des mots et sur l’activation du cortex moteur pendant la lecture d’action. Nos résultats soutiennent l’idée que les simulations jouent un rôle clé dans la compréhension linguistique et dans l’activation du système moteur au cours de la lecture d’action, caractérisée par une absence d’augmentation de l’excitabilité corticospinale pendant l’imagerie motrice et le langage d’action chez les aphantasiques. De plus, l’absence de simulation chez ces participants était accompagnée par un déclin de la compréhension haut-niveau du langage. Enfin, notre troisième étude a permis de mettre en lumière que les simulations motrices élaborées pendant la lecture d’action pouvaient être modulées par un facteur linguistique d’intérêt : la négation. Plus précisément, nos résultats s’inscrivent largement dans un modèle théorique de simulation en deux étapes des phrases négatives, avec dans un premier temps, une augmentation initiale de l’excitabilité corticospinale et dans un second temps une inhibition supplémentaire. Toutefois, ce pattern inhibiteur était observable tant pour les phrases négatives que pour les phrases affirmatives, signifiant probablement que l'inhibition liée à la négation peut se produire en dehors du cortex moteur.