Nouvelle lecture des structures funéraires de l'âge du Bronze en Mongolie via une analyse des éléments architecturaux, de leur agencement et de leur forme
Auteur / Autrice : | Tanguy Rolland |
Direction : | Fabrice Monna, Jérôme Magail |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 14/12/2022 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologie, terre, histoire, sociétés (ARTEHIS) (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Romain Raffin |
Examinateurs / Examinatrices : Fabrice Monna, Jérôme Magail, Jean-Paul Deroin, Carole Fritz, Till Sonnemann | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Paul Deroin, Carole Fritz |
Résumé
Le paysage archéologique de Mongolie est marqué par la présence de nombreux monuments funéraires (les khirigsuurs) et de stèles gravées (les pierres à cerfs) érigés par les populations nomades de la fin de l’âge du Bronze. Les premières observations montrent une grande régularité dans le choix et l’agencement des éléments architecturaux et iconographiques utilisés lors de la construction de ces structures. Ceci semble indiquer l’existence de traditions partagées et d’une cohérence sociale entre les communautés nomades sur un territoire couvrant près de deux fois celui de la France. Les données aujourd’hui disponibles ne permettent pas de prendre assez de recul pour établir des modèles sociaux à l’échelle d’une province, et bien entendu encore moins à celle du pays. Une telle étude, encore jamais réalisée sur l’ensemble du territoire mongol, nécessiterait la mise en place de méthodes d’acquisition, d’analyse et de traitement de la donnée, adaptées à l’établissement de larges corpus fournis par la prospection. Ceci impliquerait nécessairement une réduction de la précision des informations recueillies, mais aussi un gain notable en termes d’exhaustivité et donc de représentativité statistique.Les solutions proposées ici s’inspirent de nombreux domaines scientifiques. Elles sont appliquées à un échantillon de monuments appartenant à deux vallées du centre de la Mongolie. L’acquisition de ces structures est facilitée par la production massive de modèles 3D et d’orthomosaïques des sites, tous deux obtenus par photogrammétrie. Une méthode de mise en valeur du relief des modèles 3D a été développée afin de fournir une lecture tridimensionnelle des symboles gravés sur les stèles. À partir des orthomosaïques, les pierres composant les khirigsuurs ont été délimitées avec grande précision grâce à un apprentissage automatique supervisé ; le plan du monument devient alors facile à appréhender. De nouveaux systèmes de description des pierres à cerfs et des khirigsuurs ont été établis, puis appliqués pour produire des classifications non supervisées de ces structures.Au final, de nouveaux concepts et outils ont été développés. Ils offrent de belles perspectives pour l’étude des pierres à cerfs et des khirigsuurs à très large échelle, tout en restant aisément transposables à d’autres problématiques archéologiques.