Thèse soutenue

Topologie du commencement : l’interprétation d’Anaximandre par Heidegger

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Auteur / Autrice : Xiaohan Liang
Direction : Jean-Claude Gens
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 10/11/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches « Sociétés, Sensibilités, Soin » (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Inga Römer
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Gens, Pascal David, Arnaud Macé
Rapporteurs / Rapporteuses : Inga Römer, Pascal David

Résumé

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Dans cette thèse, le travail principal est d’entamer une série de discussions basées sur l’interprétation d’Anaximandre par Heidegger. Notre travail s’articule autour de deux axes principaux : premièrement, nous situons son interprétation d’Anaximandre dans le cheminement de la pensée heideggérienne, et en comparant ses interprétations d’Anaximandre à trois époques différentes, nous tentons de clarifier le fil conducteur de l’interprétation d’Anaximandre par Heidegger. Dans cet axe consacré à son interprétation spécifique et détaillée d’Anaximandre, nous essayons de placer l’interprétation d’Anaximandre dans le cadre théorique de « la topologie de la présence », afin d’examiner l’évolution et le développement de la pensée de Heidegger. Deuxièmement, nous localisons son interprétation d’Anaximandre dans un axe historique plus large, en reliant celle-ci à celles de Hölderlin et de Nietzsche sur la Grèce antique. Nous tentons donc de mettre l’interprétation d’Anaximandre dans le cadre de « la topologie du commencement », afin de mettre en lumière à la fois le lien et la rupture entre Heidegger et ses deux prédécesseurs. Enfin, nous essayons de faire correspondre le sens de cette « topologie du commencement » à ce que le philosophe appelait « l’eschatologie de l’être » dans son interprétation d’Anaximandre de 1946.Fondamentalement, l’interprétation de la parole d’Anaximandre par Heidegger doit être considérée comme une méthode en soi. Plus précisément, son interprétation implique une méthode de percée dans la notion de la « différence ontologique » (ontologische Differenz) – et de la « présence » (Anwesen) en tant que telle. Selon cette étude, l’interprétation d’Anaximandre par Heidegger signifie par essence un processus dans lequel la pensée heideggérienne est progressivement « topologisée ». C’est en ce sens que nous essayons de nous détacher du contexte heideggérien et de construire un « heideggérisme radical ». Dans une certaine mesure, nous espérons « prendre Heidegger comme méthode » au lieu « d’utiliser Heidegger pour expliquer Heidegger ». Comme nous l’avons dit dans l’introduction, le but ultime de cette étude est de transformer la question à la marge de Heidegger en sujet de pointe (frontier issue).