Thèse soutenue

Etudes longitudinales des mécanismes d’autorégulation émotionnelle chez les sportifs et les sportives en quête de performances : apports théoriques, méthodologiques et appliqués

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Auteur / Autrice : Yohan Saby
Direction : Michel NicolasGuillaume Martinent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 01/07/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie Dynamiques Relationnelles Et Processus Identitaires (Psy-DREPI) (Dijon ; 2017-....)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Benoît Bolmont
Examinateurs / Examinatrices : Michel Nicolas, Guillaume Martinent, Sylvain Laborde, Emma Guillet-Descas, Jérôme Dinet, Marie-Hélène Ferrer
Rapporteur / Rapporteuse : Benoît Bolmont, Sylvain Laborde

Résumé

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Dans un environnement hautement stressant, les sportifs et les sportives en quête de performance doivent faire preuve d’adaptation. Dans ce contexte, les émotions jouent un rôle central, que ce soit au quotidien ou lors des compétitions. L’objectif principal de cette thèse doctorale était dans un premier temps d’approfondir les connaissances sur les mécanismes d’autorégulation émotionnelle utilisés par les sportifs pour faire face aux facteurs de stress afin de pouvoir dans un second temps proposer et mesurer les effets d’un protocole de développement des compétences émotionnelles adapté et répondant aux contraintes de ces compétiteurs. Trois études ont été menées afin de répondre à cet objectif. La première étude s’est intéressée via un suivi longitudinal au quotidien de footballeurs adolescents en centre de formation et a permis de mettre en avant le rôle médiateur des stratégies cognitives de régulation émotionnelle dans les relations entre les évaluations cognitives et les émotions. La seconde étude s’est intéressée via un suivi longitudinal auprès d’une large population sportive plus hétérogène aux relations entre les évaluations cognitives, les stratégies de coping, les émotions et l’atteinte subjective des buts d’accomplissement et au rôle modérateur de l’intelligence émotionnelle dans ces relations. Cette étude a permis de mettre en avant (1) le rôle médiateur des stratégies de coping dans les relations entre les évaluations cognitives et les émotions, (2) le rôle médiateur des émotions dans les relations entre les évaluations cognitives et l’atteinte subjective des buts d’accomplissement et (3) le rôle modérateur de l’intelligence émotionnelle dans ces relations. Enfin, la troisième étude avait pour objectif de mesurer les effets d’un protocole de développement des compétences émotionnelles adapté aux contraintes des compétiteurs et compétitrices et de mesurer l’influence de l’alliance (avec le praticien) et de la croyance en l’efficacité du protocole sur ces effets. Elle a permis de montrer que certaines trajectoires émotionnelles et les trajectoires des évaluations cognitives étaient influencées par l’intervention et que certaines de ces trajectoires étaient influencées par les scores d’alliance et de croyance en l’efficacité du protocole. Cette étude a également mis en avant que l’amélioration des scores de certaines compétences émotionnelles était corrélée au score de croyance en l’efficacité du protocole. L’ensemble des résultats de ce travail doctoral permettent des apports théoriques, méthodologiques et appliqués. Les limites de ces travaux ont été soulignées. Des perspectives de recherche ainsi que des perspectives appliquées ont été évoquées pour accompagner les sportifs et les sportives au quotidien ou lors des compétitions en leur permettant de meilleures adaptations aux facteurs de stress rencontrés.