Le parti-citadelle : le Parti communiste français au temps de la marginalisation politique
Auteur / Autrice : | Alexis Christodoulou |
Direction : | Dominique Andolfatto |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 01/12/2022 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche et d'étude en droit et science politique (CREDESPO) (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Christine Pina |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Andolfatto, Rémi Lefebvre, Raphaël Porteilla, Jean Vigreux, Roger Martelli | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Pina, Rémi Lefebvre |
Mots clés
Résumé
Depuis la fin des années 1970, le Parti communiste français (PCF) connaît une longue période de déclin, affectant différents éléments (effondrement électoral, diminution du nombre d’adhérents, délitement de son système d’action…). Il est aujourd’hui un acteur mineur du système partisan français et en voie de marginalisation politique. Pourtant, malgré cet affaiblissement s’étalant sur plusieurs décennies, il est toujours présent dans le paysage politique et même, à certains égards, fait preuve d’une capacité de résistance. Comment donc expliquer qu’un parti communiste continue d’exister dans une société comme la France contemporaine ? Ce travail tente de répondre à cette question en formulant l’hypothèse suivante : le PCF a subi une mutation qui lui permet de survivre. Cette mutation n’est pas redevable à l’action volontariste de ses dirigeants ou de ses militants, mais à une déstructuration organisationnelle liée au déclin. Le PCF est ainsi devenu un parti-citadelle, c’est-à-dire un parti éclaté en plusieurs sphères indépendantes les unes des autres et ayant leur mode de fonctionnement propre. Dans le cas du PCF, il s’agit de l’appareil (ou « parti de Fabien »), du parti des militants et du parti des maires. Ces trois partis non seulement ont des logiques différentes et parfois des objectifs divergents, mais à l’intérieur de chaque ensemble on constate un grand morcellement.