Thèse soutenue

Diversité spécifique et morphologique des amblypyges de Guyane Française et d’Amérique du sud du genre Heterophrynus

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Auteur / Autrice : Florian Reveillion
Direction : Loïc Bollache
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 01/07/2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) - Laboratoire chrono-environnement (Besançon)
Etablissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : François Bretagnolle
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Bousquet-Melou, Yann Voituron

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La biodiversité est une notion complexe qui peut s’appliquer aux différents niveaux d’organisation du vivant, des ecosystèmes, aux espèces jusqu’aux organismes.. Au cours de ce travail de doctorat je me suis interessé aux variations morphologiques et génétiques au sein de plusieurs espèces d’amblypyges du genre Heterophrynus, présentes en Amérique du Sud (Arachnida, Amblypygi) Nous étudions tout d’abord la diversité génétique existant entre des populations et espèces différentes. Nous utilisons pour cela les séquences du COI, gène mitochondrial. Les espèces morphologiques utilisées sont parfaitement discriminées par le COI, mais on note également une forte diversité cryptique chez ces espèces morphologiquement identiques, diversité corrélée à la distance géographique entre les populations. Dans un second temps j’ai analysé plusieurs sources de variations morphologiques au sein des espèces modèles. En premier je me suis concentré sur la morphologie du prosoma et ses variations développementales, en particulier dans le cadre de l’utilisation de sa largeur comme proxi de taille des individus. Les résultats montrent que si la largeur de la carapace permet d’avoir un bon indice de la taille générale dans la comparaison des individus entre eux, elle n’est pas fiable dans le cas de jeunes individus. Par la suite j’ai analysé les variations, inter puis intra spécifiques, du dimorphisme sexuel et de l’allométrie de croissance des appendices préhenseurs (pédipalpes) et locomoteurs (pattes locomotrices). Les résultats montrent que les variations interspécifiques observées sur les pédipalpes sont liées à un fort effet de la sélection sexuelle et du régime d’appariement, et que celle observée sur les pattes locomotrices est une résultante de la sélection naturelle. Quant aux variations intraspécifiques, elles dépendent, au contraire des résultats montrant une diversité cryptique, de l’utilisation du micro-habitat et de la taille des individus au sein de ces habitats, mais pas de la population géographique étudiée. Le tout favorisant une grande diversité de forme chez ces arachnides. Nous concluons sur les perspectives d’étude du comportement et de l’utilisation des micro-habitats par l’espèce Heterophrynus longicornis, encore mal connus à ce jour.