La mixité dans l'enseignement de l'éducation physique et sportive en Algérie : le cas des collèges et des lycées
| Auteur / Autrice : | Samiha Habiki |
| Direction : | Gilles Ferréol |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sociologie |
| Date : | Soutenance le 13/06/2022 |
| Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
| Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon) | |
| Jury : | Président / Présidente : Maryse Gaimard |
| Examinateurs / Examinatrices : Abdel-Halim Berretima | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Legros, Fouad Nohra |
Mots clés
Résumé
Notre thèse, au carrefour de différents champs d’investigation, se focalise sur la problématique de la mixité dans le cadre de l'enseignement de l'EPS au sein du système éducatif algérien. Quelles sont, en particulier, les représentations et les attitudes des élèves, de leurs professeurs ou de leurs parents, des inspecteurs ou des cadres ministériels quant à cette discipline, sa pédagogie ou ses pratiques ? Le groupe classe s’en trouve-t-il renforcé en termes de résultat ou de niveau, d’ambiance ou de bonne entente, de motivation ou de socialisation ? Y a-t-il des résistances ou des crispations ? De quel ordre et sous quelles formes ?Afin de mieux appréhender ces questionnements, notre travail de terrain, tant à Alger que dans d’autres grandes villes (comme à Oran, Annaba, Ghardaïa ou Tamanrasset), prend appui, qu’il s’agisse de collèges ou de lycées, sur des sources, des démarches et des outils d’analyse combinant des approches à la fois quantitatives (1 000 questionnaires) et qualitatives (220 entretiens, 50 observations participantes). Plusieurs variables ont ici mobilisées : genre, statut social, poids de la religion, des traditions ou de la transmission culturelle, zone d’habitation, dotation en infrastructures ou en équipements sportifs… Plus fondamentalement, le rapport au corps – par les normes et les valeurs qu’il véhicule, la symbolique ou les rôles qui lui sont associés – reste encore un sujet tabou pouvant susciter des tensions ou de la gêne et entraver ainsi le vivre ensemble. D’où l’importance d’un certain nombre de préconisations visant à faire évoluer les perceptions et les mentalités. Ce qui, en définitive, apparaît fondamental à travers l’analyse des mécanismes et des freins associés à la mise en œuvre d’une réelle mixité, c’est la construction d’une société plus apaisée où le corps du sexe opposé ne soit plus perçu comme un danger ou une crainte, mais comme une complémentarité bien vécue conjuguant différence et égalité.