Transferts radiatifs dans les plasmas thermiques air cuivre
Auteur / Autrice : | Elisé Raveloharinjaka |
Direction : | Yann Cressault, Minoson Sendrahasina Rakotomalala |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ingénierie des Plasmas |
Date : | Soutenance le 06/10/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 en cotutelle avec Université d'Antananarivo |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Génie électrique, électronique, télécommunications et santé : du système au nanosystème (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Plasma et Conversion d'Energie (Toulouse ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Bauchire |
Examinateurs / Examinatrices : Géraldine Faure, Patrick Tina Roge | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hery-Tiana Rakotondramiarana |
Mots clés
Résumé
Les travaux de cette thèse ont pour objectif l'étude des propriétés des arcs électriques établis sur les lignes haute-tension à Madagascar, travaux réalisés dans le cadre d'une collaboration entre le laboratoire LAPLACE (Laboratoire Plasma et Conversion d'Energie) de l'Université Paul Sabatier de Toulouse (France) et et l'IME (Institut pour la Maitrise de l'Energie) de l'Université d'Antananarivo (Madagascar). Le climat tropical humide de Madagascar et la vieillesse du réseau électrique malgache forment un terrain propice à l'apparition d'arcs électriques à l'origine de dégâts sur le réseau électrique comme des incendies, la coupure du courant, l'altération des câbles et les matériaux environnants en grande partie dus aux énergies transmises par leur rayonnement. Etudier ce rayonnement permet alors de mieux caractériser ces arcs en vue de limiter leurs dangers. Les installations électriques étant principalement composées de cuivre, l'arc électrique créé dans l'air engendre un plasma thermique air-cuivre dont l'étude du rayonnement fait l'objet de cette étude. L'étude du rayonnement émis par ces plasmas thermiques air-cuivre s'effectue au travers du calcul de la luminance et de la divergence du flux radiatif, obtenues par la résolution de l'Equation de Transfert Radiatif (ETR). Cette résolution s'avère complexe et couteuse en temps de calcul étant donné la complexité du mélange étudié (variation de la composition du milieu dans l'espace et le temps, variation de la température, de la pression et des dimensions du plasma). Ce travail résout donc cette ETR pour quelques profils de température, quelques pressions, compositions et tailles fixées, selon trois méthodes : résolution directe en 1D, 2D et 3D qui sert de ''référence'' et de validation par rapport aux deux autres méthodes dégénérées que sont le Coefficient d'Emission Nette (CEN) et la méthode des Coefficients Moyen d'Absorption (CMAs). La méthode du CEN suppose un plasma isotherme et permet d'évaluer les émissions des zones chaudes, c'est-à-dire, au coeur du plasma. En revanche, la méthode basée sur les CMAs suppose un corps gris, c'est-à-dire, une absorption constante dans différents intervalles de longueurs d'onde bien établis, et permet d'évaluer les émissions dans les zones intermédiaires et périphériques du plasma. Cinq moyennes ont été utilisées et comparées : la moyenne classique, la moyenne de Planck, la moyenne de Planck modifiée, la moyenne Rosseland et la moyenne hybride Planck-Rosseland. La validité des méthodes dégénérées est effectuée par la comparaison de leurs résultats (luminance et divergence du flux radiatif) avec la résolution directe pour différentes pressions, profils de températures, et proportions air-cuivre, et qui permet également de mettre en évidence les avantages et inconvénient de chacune d'elles.