Thèse soutenue

Réseaux Profonds pour l'Analyse de Survie et la Maintenance Prédictive

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Achraf Bennis
Direction : Mathieu SerrurierSandrine Mouysset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique et Télécommunications
Date : Soutenance le 14/01/2022
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, informatique et télécommunications (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (1995-....)
Jury : Président / Présidente : Sébastien Travadel
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Serrurier, Sandrine Mouysset, Jean-Marc Alliot
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Cornuéjols, Yohann Foucher

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse se focalise sur le problème de l'analyse de survie via une approche d'apprentissage profond. L'objectif principal est d'estimer le risque d'un événement donné à l'échelle individuelle. Nous utilisons la loi de Weibull qui est fréquemment utilisée dans l'analyse de survie car elle est adéquate pour modéliser le temps jusqu'à l'événement dans un cadre réel en utilisant une base de données quelle que soit sa taille, et est suffisamment flexible en raison de l'ensemble de formes, diverses et variées, de distribution déterminées par ses paramètres de forme et d'échelle. Cependant, la présence d'échantillons censurés est fréquente dans les données de survie, et les ignorer induit un biais significatif dans l'estimation du risque. Pour résoudre ce problème, nous étudions le problème de l'estimation du risque qu'un événement d'intérêt se produise chez un individu. Nous proposons, en premier lieu, une approche d'apprentissage profond, DeepWeiSurv, en supposant que la distribution temps-événement sous-jacente peut être modélisée par un mélange fini de lois de Weibull dont les paramètres respectifs sont à estimer par le réseau. Nous présentons et décrivons l'architecture de ce réseau et la fonction de perte qui prend en compte les données censurées à droite. Des expériences sur des ensembles de données synthétiques et réelles montrent que cette approche offre une meilleure performance prédictive que les méthodes de l'état de l'art. Cependant, la performance de ce modèle dépend de la taille du mélange qui est décrite comme un paramètre du modèle et cela peut être problématique dans un cadre réel. Pour résoudre ce problème, nous proposons une nouvelle approche, DPWTE, décrite comme une version étendue de DeepWeiSurv avec pratiquement la même architecture, qui ne fixe pas la taille du mélange mais fixe plutôt une limite supérieure suffisamment grande et trouve la combinaison optimale de lois de Weibull pour modéliser la distribution temps-événement sousjacente. Pour ce faire, nous introduisons une couche de multiplication par éléments qui sélectionne par ses poids les distributions de Weibull qui ont une contribution significative à la modélisation de la distribution temps-événement. Pour stimuler ce processus de sélection, nous appliquons une régularisation sparse sur cette couche en ajoutant un terme de pénalité à la fonction de perte. Nous validons ce modèle sur des ensembles de données simulées et réelles, en montrant qu'il permet d'améliorer les performances par rapport à DeepWeiSurv et aux méthodes les plus connues de l'état de l'art. Par la suite, nous proposons une solution pour minimiser le risque détecté par ces deux approches tout en respectant les contraintes budgétaires. Pour ce faire, nous considérons un problème d'optimisation sous contrainte qui consiste à minimiser la probabilité de risque d'un sujet donné à partir des données de survie, en supposant que chaque modification de caractéristique a un coût donné. Les contraintes de budget étant modélisées par une boule L1 pondérée, nous proposons de résoudre ce problème numériquement en utilisant l'algorithme du gradient projeté. Nous considérons trois scénarios pour la fonction de risque de probabilité : la boîte noire pour laquelle nous utilisons LIME, la boîte semi-blanche, et la boîte blanche que nous rendons robuste contre l'instabilité numérique en utilisant une technique de régularisation du gradient.[...]