Identification des composantes immunitaires chez la plante modèle Nicotiana benthamiana impliquées dans la reconnaissance de l'effecteur bactérien RipAA de Ralstonia pseudosolanacearum
Auteur / Autrice : | David Landry |
Direction : | Nemo Peeters, Laurent Deslandes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Développement des plantes, interactions biotiques et abiotiques |
Date : | Soutenance le 04/02/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Interactions Plantes-Microbes-Environnement |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Nemo Peeters, Laurent Deslandes, Boris Szurek, Stella Cesari, Matthieu Arlat |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Segonzac, Marc Valls |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ralstonia pseudosolanacearum est une bactérie tellurique phytopathogène responsable de la maladie du flétrissement bactérien. Cette bactérie à large spectre d'hôtes infecte près de 250 espèces de plantes et notamment celles de la famille des Solanacées. La plante modèle Nicotiana benthamiana est naturellement résistante à la maladie. En effet, son système immunitaire lui permet de reconnaître trois effecteurs de type 3 (T3E) de R. pseudosolanacearum très conservés, RipP1, RipB et RipAA. Si les immunorécepteurs intracellulaires (ou NLRs) qui perçoivent la présence de RipP1 et RipB sont déjà identifiés, les déterminants moléculaires impliqués dans la reconnaissance de RipAA demeurent inconnus. Mon projet de thèse s'est articulé autour de deux objectifs principaux visant à (1) identifier des cibles de virulence de RipAA et à (2) identifier les déterminants moléculaires impliqués dans la reconnaissance de RipAA chez N. benthamiana. Pour atteindre ces objectifs, deux approches complémentaires ont été développées. La première a consisté à éteindre l'expression de l'ensemble des gènes codant pour des NLRs chez N. benthamiana (par Virus Induced Gene-Silencing ou VIGS) pour tenter d'identifier parmi eux, le(s) gène(s) impliqué(s) dans la reconnaissance de RipAA. La seconde approche avait pour objectif d'élucider le protéome proximal de l'effecteur RipAA par une approche de marquage de proximité in vivo (TurboID). Bien qu'aucun immunorécepteur intracellulaire percevant RipAA n'ait été découvert, ces travaux de thèse ont néanmoins permis de déchiffrer la signalisation sous-jacente à la reconnaissance de cet effecteur. Nos données révèlent qu'elle est indépendante des protéines NbEDS1, NbNRG1, NbNDR1 et des NLRs helpers de la famille des NRCs. Par conséquent, il semblerait que cette signalisation recourt à un réseau minimal de protéines ne faisant pas intervenir de TNLs. L'approche protéomique par marquage de proximité (TurboID), a conduit à l'identification de protéines candidates présentes dans l'environnement proximal de RipAA. La caractérisation fonctionnelle de certaines de ces protéines a permis de confirmer qu'elles interagissent physiquement avec RipAA in planta. Certaines de ces protéines s'apparenteraient à des cibles de virulence dont la manipulation serait impliquée dans l'immunité RipAA-dépendante. Parmi ces cibles figurent NbRIN4, une composante immunitaire ciblée par des nombreux T3Es, ainsi qu'une famille de protéines de type RAF-like MAPKKKs.