Thèse soutenue

Aux origines du roman noir, le récit naturaliste et fantastique de la fin du XIXe siècle : Zola, Maupassant et Mirbeau

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Auteur / Autrice : Marion Gonzalez
Direction : Guy LarrouxPhilippe Ortel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures françaises
Date : Soutenance le 16/12/2022
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Dominique Pety
Examinateurs / Examinatrices : Natacha Levet
Rapporteur / Rapporteuse : Dominique Pety, Béatrice Laville

Résumé

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Le XIXe siècle est celui du crime, tant le crime et ses représentations ont questionné et passionné les contemporains : à l’ère de la littérature industrielle, l’essor de la rubrique fait-divers dans les journaux en témoigne, ainsi que les recherches en médecine ou sociologie concernant le criminel, à l’instar de celles de Cesare Lombroso. Les théories se multiplient, pour tenter de circonscrire cette figure qui échappe à la société, à la raison, voire au progrès. La littérature n’est pas en reste. Mais le criminel devient un sujet-limite pour le naturalisme : peut-on l’analyser, le disséquer scientifiquement ou possède-t-il une énergie qui lui est propre et qui viendra réorganiser le roman dans lequel il apparaît en une nouvelle poétique ? Cet engouement pour le crime et les questionnements sociétaux mais aussi littéraires qu’il engendre, nous semble être le terreau fertile sur lequel se développe le roman noir. En effet, si les critiques font remonter les débuts du roman noir aux Etats-Unis dans les années 20, ils citent également des origines plus lointaines et françaises, comme le naturalisme, mais sans en approfondir les liens. Cette étude analyse plus avant ces origines, en mettant l'accent sur les textes de Zola, Maupassant et Mirbeau, textes ancrés dans une société en pleine mutation, connaissant en cette fin du XIXe siècle les débuts du capitalisme et un changement paradigmatique: le passage de la culture textuelle à celle de l'image. La notion traditionnelle de « roman noir » sera ainsi questionnée, ce travail adoptant plutôt le terme de « récit noir » car les premiers textes noirs sont des nouvelles publiées dans la presse.