Étude techno-typologique des assemblages lithiques du Pléistocène de deux sites paléolithiques en plein air : Band-e Pey (Basse-Caspienne) et Kouhrang (contreforts du Zagros)
Auteur / Autrice : | Fatemeh Jamshidi |
Direction : | François Bon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 09/12/2022 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hubert Forestier |
Examinateurs / Examinatrices : Hamed Vahdati Nasab, Marianne Deschamps, Jonathan Stieglitz, Milad Hashemi, Damien Flas | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hubert Forestier, Gilles Bérillon |
Mots clés
Résumé
Les récentes recherches archéologiques en Iran ont abouti à la découverte de nouveaux sites paléolithiques en plein air sur le plateau iranien. Deux des découvertes récentes de ce type ont été choisies pour être étudiées ici. L'un des sites en plein air concerné s'appelle Band-e Pey et il est situé dans les forêts de la côte sud de la mer Caspienne et l'autre, nommé Kouhrang, se trouve dans les hautes terres des contreforts du Zagros. Les deux contiennent des centaines d'artefacts lithiques dispersés sur une vaste zone. Ces deux sites ont été étudiés en utilisant une approche techno-typologique lithique, puis en donnant un sens de datation comparative aux deux assemblages. En plus d'essayer de donner une idée de l'attribution chrono-culturelle, la structure de l'assemblage lithique des deux sites est comparée aux données climato-environnementales pour vérifier si l'on pouvait trouver une corrélation entre les deux variables de la technologie et de l'environnement et, par conséquent, pour étudier les stratégies d'adaptation. Le principal inconvénient ici est le contexte des découvertes et l'absence de tout dépôt daté de manière sûre. Pour pallier cette difficulté, les résultats de l'étude techno-typologique sont comparés aux données d'un large échantillon d'autres sites connus du Paléolithique moyen et supérieur d'Iran et d'Asie du Sud-Ouest à l'aide de statistiques multivariées. L'autre problème concerne la rareté des recherches paléoclimatiques en Iran qui rend difficile la reconstitution des conditions environnementales. L'analyse a toutefois pu indiquer que les deux sites en plein air étaient très probablement des camps de base avec une large variété d'activités. Compte tenu du fait que la principale séquence de réduction dans les deux sites est l'enlèvement d'éclats et que la fabrication d'outils à base d'éclats comme le fait que les outils dans les deux assemblages sont dominés par les types attribuables au Paléolithique moyen avec la présence de la technique Levallois, l'occupation principale des sites remonte à cette période. En plus de ce qui a été mentionné, l'assemblage de Band-e Pey semble expédiant, impliquant peut-être l'impact de l'environnement forestier tempéré sur la structure de l'assemblage, contrairement à Kouhrang, avec une meilleure conservation. Enfin, le résultat de la démarche comparative suggère que le modèle d'utilisation des territoires était plus de nature saisonnière à Kouhrang, alors que l'on pourrait envisager une durée d'occupation annuelle plus longue à Band-e Pey.