Thèse soutenue

Presse et politisation en situation frontalière : le cas du Rhin supérieur à l’ère des révolutions

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Auteur / Autrice : Anaïs Nagel
Direction : Isabelle Laboulais-LesageHans-Jürgen Lüsebrink
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne
Date : Soutenance le 09/12/2022
Etablissement(s) : Strasbourg en cotutelle avec Universität des Saarlandes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (Strasbourg ; 2013-....)
Jury : Président / Présidente : Hervé Leuwers
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Dupont, Susanne Lachenicht, Patricia Oster, Florian Henke
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Leuwers, Valérie Sottocasa

Résumé

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Les journaux imprimés dans le Rhin supérieur pendant la Révolution ont pendant longtemps essentiellement été étudiés pour leur capacité à documenter le jacobinisme porté par une quinzaine de rédacteurs strasbourgeois et mayençais rendus visibles en raison de leur engagement politique. Cette thèse aborde les journaux dans la diversité de leurs ancrages géographiques et idéologiques afin de saisir le processus de construction et de diffusion d’une culture politique à l’ère des révolutions. L’étude s’appuie sur un corpus composé de plus de 80 journaux publiés de part et d’autre de la frontière entre 1789 et 1804. En examinant les stratégies éditoriales mises en œuvre par les acteurs qui ont fait exister ces journaux, reconstituant les relations qu’ils ont nouées avec les institutions aux pouvoirs, enfin en observant les manières dont ils ont véhiculé l’information politique, cette thèse propose de mettre au jour l’un des vecteurs de politisation dans un contexte transfrontalier où les enjeux linguistiques ont joué un rôle déterminant. Majoritairement germanophone, la presse du Rhin supérieur observée dans sa forme et dans ses contenus apparaît comme un outil de politisation qui dépasse le cadre du jacobinisme. Elle donne à voir la diffusion d’une culture politique qui se présente le plus souvent comme fidèle à la politique menée par les gouvernements successifs et ne véhicule que très rarement une pensée contestataire.