Aristote, Heidegger : substance et temporalité, ou une histoire ancienne du temps
Auteur / Autrice : | Eleni Kontogianni |
Direction : | Anne Merker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 20/06/2022 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Cristina Viano |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Bensussan | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jeffrey Andrew Barash, Pierre-Marie Morel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente étude est axée sur le concept de temps, thématisé par Aristote qui nous a légué le concept le plus ancien du temps du point de vue de sa complétude, et par Heidegger qui intègre le concept d’Aristote dans l’élaboration d’un nouveau concept de temps, inséparable de la question de l’être comme tel, et désigné sous le nom de temporalité. D’une part, la restitution du concept aristotélicien du temps, effectuée sous le double prisme de la cosmologie et de la psychologie aristotéliciennes, mène à voir que pour Aristote : 1) le temps est l’aspect formel du mouvement, 2) le temps est l’expression mathématique de l’endurance du substrat du mouvement. D’autre part, l’opposition de Heidegger à la mathématisation du mouvement par le biais du temps signale l’originalité de sa démarche : le temps est antérieur au mouvement en tant que fondement de la constitution de l’existant, le porteur du mouvement. Néanmoins, la mise en relation du temps et de l’être comme tel s’avère problématique, dans la mesure où le questionnement sur l’être implique la mise hors circuit de la matière dont l’existant dépend. L’étude parallèle de ces deux concepts de temps conduit à découvrir chez Aristote une recherche que l’on peut caractériser comme physique phénoménologique : « physique » parce qu’elle tient compte de la matière ; « phénoménologique » parce qu’elle met en évidence la coappartenance des hommes et de l’univers ainsi que la complémentarité entre tous ses membres.