Thèse soutenue

Comportements photo électrochimique et optoélectronique des nitrures de carbone amorphes (a-CNx) riches en azote

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Auteur / Autrice : Youssof Dandal
Direction : Alain Pailleret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie Physique
Date : Soutenance le 30/09/2022
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interfaces et systèmes électrochimiques (Paris ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Florence Garrelie
Rapporteur / Rapporteuse : Emmanuelle Deleporte, Fabrice Goubard

Résumé

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Avec la consommation rapide des énergies fossiles, un besoin urgent d'exploiter des sources d'énergie renouvelables, durables, efficaces et propres est apparu. L’énergie solaire se présente comme l’une des plus importantes d’entre elles et nécessite de ce fait le développement de cellules photovoltaïques innovantes présentant un rapport coût/performances optimal. Dans cette optique, il est démontré dans une première partie de ce travail de thèse que les nitrures de carbone amorphes constituent une famille fascinante de matériaux semi-conducteurs dont un grand nombre de propriétés sont modulables en fonction des paramètres de dépôt lorsque la technique de dépôt est la pulvérisation réactive cathodique magnétron en courant continu. Ainsi, l’épaisseur, la composition chimique, l’hybridation entre le carbone et l’azote, la conductivité électronique, le gap, l’énergie d’Urbach, la concentration de porteur, et même le type (n ou p) de ces matériaux semi-conducteurs varient en fonction de la puissance, de la pression totale et de la pression partielle dans le plasma. Au sein du large éventail de couches minces d’a-CNx ainsi exploré, quelques-unes ont été sélectionnées en vue de leur implication dans des cellules solaires à pérovskite (PSCs). Pour cela, la pérovskite CH3NH3PbI3, un semi-conducteur de type p bien connu, a été synthétisée en combinant une étape d’électrodépôt de PbO2 avec deux étapes successives de conversion chimique, d’abord en PbI2 puis en pérovskite, réalisées par trempage dans deux solutions alcooliques différentes. Il a été démontré à cette occasion que la concentration de porteur de la pérovskite obtenue et le pourcentage de PbI2 résiduel sont modulables à l’aide des paramètres de trempage. Enfin, dans la troisième et dernière partie de ce travail, des hétérojonctions photovoltaïques associant la pérovskite CH3NH3PbI3 et une couche d’a-CNx ont été élaborées. Le rendement de conversion de puissance (PCE) de ce type de jonction atteint 3% au sein de cellules verre/ITO/CH3NH3PbI3/a-CNx/Au sans véritable effort d’optimisation. L'efficacité d'une telle jonction a également été validée par des approches numériques à l'aide du logiciel SCAPS 1D. Ce travail a donc conduit à la première intégration réussie d’une couche d’a-CNx dans une cellule solaire à pérovskite. De ce fait, il ouvre la voie au développement d’une nouvelle génération de cellules photovoltaïques prometteuses à base de matériaux a-CNx.